Yoav Gallant, ordonne à Tsahal d’appliquer l’abrogation de la loi sur le désengagement.
Yoav Gallant, ministre de la Défense israélien, a récemment pris une décision de grande portée sécuritaire et politique en ordonnant à Tsahal d’appliquer l’abrogation de la loi sur le désengagement. Cette décision permettra aux Juifs de retourner dans les communautés du nord de la Samarie qui avaient été détruites lors du désengagement de 2005. En anticipation de cette mesure, Tsahal se prépare activement à renforcer sa présence dans la région afin de protéger les civils qui pourront désormais y accéder. Des ajustements sont également envisagés pour éviter tout litige foncier, notamment le déplacement de la yeshiva Homesh.
Il y a deux mois, la Knesset, le parlement israélien, a adopté une loi abrogeant une partie de la règle qui interdisait aux Juifs d’occuper le nord de la Samarie. Pendant près de 18 ans, cette interdiction avait empêché tout retour dans les communautés démantelées lors du désengagement de 2005. Cette décision législative marque donc un tournant significatif dans la politique israélienne concernant cette région.
La mise en œuvre de cette loi a été confiée au général de division Yehuda Fuchs, commandant du commandement central de Tsahal, qui a reçu l’ordre de signer les directives nécessaires pour son application dans le nord de la Samarie. Cette étape marque un moment crucial non seulement pour les Juifs qui seront autorisés à retourner dans ces communautés, mais également pour Tsahal qui devra renforcer sa présence afin d’assurer la sécurité des civils.
Dans le cadre de cette initiative, Tsahal prévoit de renforcer sa présence dans le nord de la Samarie pour garantir la protection des civils. Étant donné que cette région est souvent le théâtre de tensions, des mesures de sécurité supplémentaires seront mises en place afin de prévenir tout incident et de garantir la sécurité de tous ceux qui accéderont à ces communautés.
En parallèle, des ajustements sont envisagés pour éviter les controverses juridiques relatives à la propriété foncière. Parmi ces ajustements, il est envisagé de déplacer la yeshiva Homesh de quelques centaines de mètres. Cette initiative vise à prévenir tout litige potentiel qui pourrait être porté devant la Cour suprême et remettre en question la démolition de la yeshiva. Ces mesures préventives permettront de créer un environnement juridique clair et de faciliter une transition pacifique.
Cette décision a des implications tant sur le plan sécuritaire que politique. Elle témoigne de la volonté d’Israël de réaffirmer sa souveraineté sur la région et de permettre aux Juifs de regagner leurs foyers. Cependant, elle suscite également des débats et des inquiétudes, notamment en ce qui concerne les relations avec les Palestiniens et les perspectives de résolution du conflit.
L’avenir nous dira comment cette décision sera mise en œuvre et quelles en seront les conséquences à long terme. Le défi consistera à trouver un équilibre entre la sécurité des civils, les droits fonciers et les enjeux politiques. Il est primordial de rechercher des solutions qui favorisent la stabilité et la paix dans la région, en tenant compte des préoccupations et des aspirations de toutes les parties impliquées.
La décision courageuse de Yoav Gallant reflète les réalités complexes et les enjeux profonds entourant la question du désengagement et de la présence juive dans le nord de la Samarie. Seul le temps nous révélera l’impact et les répercussions de cette mesure, tandis que toutes les parties concernées devront continuer à œuvrer ensemble pour parvenir à une solution durable et équitable pour tous.
Déborah Tolédano