Une mère et son fils tués lors d’une attaque de roquettes dans la région de Haïfa
Jeudi, la région de la baie de Haïfa a été frappée par un intense barrage de roquettes qui a coûté la vie à Mina Shafik Hason, une femme sexagénaire, et à son fils Karmi Raja Hason, un jeune homme dans la vingtaine. Les deux victimes, originaires de Shfar’am, se trouvaient dans un champ où ils récoltaient des olives lorsqu’ils ont été touchés par les éclats de l’explosion.
Selon le Magen David Adom (MDA), trois autres personnes ont subi des blessures légères causées par des éclats d’obus. La police israélienne a indiqué qu’une roquette avait également frappé la route près du carrefour Galam, à l’extérieur de Kiryat Ata, endommageant un bus mais ne faisant pas d’autres victimes.
Les Forces de défense israéliennes (Tsahal) ont confirmé que près de 25 projectiles ont été tirés depuis le Liban. Certains ont été interceptés par le système de défense aérienne, mais plusieurs roquettes sont parvenues à frapper le sol. Plus tôt dans la journée, une attaque similaire dans la région de Metula avait déjà causé la mort d’un agriculteur israélien et de quatre travailleurs étrangers qui se trouvaient dans un verger. Selon les autorités, deux obus du Hezbollah sont tombés dans une zone agricole proche de Metula, provoquant des explosions mortelles.
À la suite de cette série d’attaques, Tsahal a renforcé sa présence dans le nord du pays, près de la frontière libanaise, afin de prévenir d’autres incidents. Le porte-parole de l’armée a déclaré qu’à 11h37, deux projectiles avaient été identifiés en provenance du Liban et étaient tombés dans des zones ouvertes près de Metula, déclenchant des sirènes dans plusieurs localités de Galilée. Aucun blessé supplémentaire n’a été signalé, mais les tensions restent vives, et les autorités surveillent de près la situation.
Cet épisode s’inscrit dans un contexte de confrontation accrue entre Israël et le Hezbollah, qui intensifie ses tirs depuis le Liban. L’armée israélienne s’efforce de répondre tout en essayant de protéger les civils, nombreux à évacuer les zones frontalières face à la recrudescence des attaques. Les frappes meurtrières de ce jeudi rappellent le risque constant auquel les habitants des régions frontalières sont exposés, et soulignent les enjeux sécuritaires croissants pour Israël.
Déborah Tolédano