Le ministre iranien des Affaires étrangères : « L’effondrement sioniste est proche »
Lors d’une visite à Maroun al-Ras, Hossein Amir Abdollahian a déclaré que « les sionistes ne comprennent que la force » et que la « résistance » au Liban est au meilleur de sa forme
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, s’est rendu à la frontière entre le Liban et Israël en compagnie de parlementaires libanais et de membres du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran. Cette visite fait suite à sa rencontre avec le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui aurait affirmé que « la résistance libanaise et palestinienne [à Israël] n’avait jamais été aussi forte ». Amir Abdollahian a déclaré que les développements positifs dans la région conduiraient à l’effondrement de l’État d’Israël et que l’Iran continuerait de soutenir la résistance face à l’ennemi sioniste. Il a également discuté du récent accord irano-saoudien visant à rétablir les relations diplomatiques et de ses effets sur la région. Cette visite pourrait être considérée comme une réponse au voyage du ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, au Turkménistan la semaine dernière, où il a inauguré une ambassade située à seulement une vingtaine de kilomètres de la frontière nord-est de l’Iran.
En visite à Beyrouth jeudi, Amir Abdollahian a appelé le gouvernement libanais à sortir de l’impasse politique et à élire un président dans les plus brefs délais.
« Nous soutiendrons tout accord qui sera conclu entre toutes les parties libanaises concernant l’élection et nous appelons les autres parties étrangères à respecter le choix des Libanais et à ne pas s’ingérer dans les affaires du pays », a-t-il souligné.
En raison de l’impasse politique dans laquelle se trouvent les barons de la politique, le Liban, en proie à une grave crise économique, est sans président depuis près de six mois. Un cabinet intérimaire aux pouvoirs limités est à la tête du pays depuis mai dernier, après que les élections législatives n’ont donné de majorité claire à aucun camp.
Le Hezbollah, qui exerce une influence considérable sur la vie politique au Liban, soutient la candidature de l’ancien ministre Sleiman Frangié, allié de la puissante formation chiite et proche du régime syrien.
Le Parlement, où ni le Hezbollah ni ses adversaires ne détiennent une claire majorité, ne s’est plus réuni depuis le 19 janvier, après 11 sessions qui ont échoué à élire un successeur au président Michel Aoun. Certains législateurs accusent le groupe terroriste d’entraver le scrutin.
David Lévy