Tsahal; classement des villes qui fournissent le plus de soldats
Les statistiques provisoires récemment publiées par Tsahal dans le cadre d’un projet de rapport mettent en lumière les taux de recrutement dans différentes villes israéliennes, révélant ainsi certaines tendances intéressantes et des disparités régionales.
Modi’in, une ville d’Israël, maintient sa position en tête de liste avec le pourcentage le plus élevé de recrues potentielles de Tsahal qui intègrent effectivement l’armée, atteignant près de 91% pour les hommes. Ce chiffre impressionnant témoigne de l’engagement profond de la ville envers le service militaire et du nombre élevé de conscrits qui finissent par servir en tant qu’officiers ou dans des rôles de combat.
Les trois premières villes en termes de recrutement masculin sont Modi’in, Ra’anana et Kfar Saba, avec des scores respectifs de 83, 79 et 78 lorsqu’on prend en compte le nombre de conscrits servant en tant qu’officiers et dans des rôles de combat. Ces villes démontrent un engagement solide envers le service militaire et ont produit un nombre significatif de soldats de qualité.
Cependant, Tel-Aviv, la ville la plus peuplée d’Israël, a vu son classement chuter, se classant à la 13e place pour les hommes et à la 9e place pour les femmes en termes de taux de recrutement dans l’armée. De plus, le nord de Tel-Aviv enregistre un nombre particulièrement faible de conscrits masculins rejoignant des unités de combat.
Ces statistiques révèlent également un pourcentage élevé d’hommes du nord de Tel-Aviv qui rejoignent des unités de cyber et de renseignement au sein de l’unité 8200 de Tsahal. Certains estiment que cela reflète le fait que les familles aisées de cette région utilisent l’armée comme un tremplin vers des emplois technologiques de haut niveau, laissant ainsi les familles moins fortunées se battre dans des rôles de combat dangereux. Toutefois, il convient de noter que 82% des hommes du nord de Tel-Aviv rejoignent Tsahal, un chiffre considérablement élevé.
En ce qui concerne les femmes recrues, Modi’in occupe la première place avec un score de 83, suivi d’Herzliya avec 80 et de Ramat Gan avec 79. Beitar Illit se classe en dernière position pour les recrues féminines.
Dans l’ensemble, ces statistiques mettent en évidence des différences significatives entre les villes israéliennes en termes de recrutement dans l’armée. Tsahal investit également davantage de ressources dans le recrutement précoce d’étudiants des régions périphériques pour des programmes de haute technologie et de cyber, afin de les préparer à des rôles de renseignement au sein de l’unité 8200.
Tsahal a également adopté une approche plus holistique dans l’évaluation de l’aptitude des recrues pour les unités d’élite. Au lieu de se baser uniquement sur la journée de commande préliminaire et les tests académiques standardisés, l’armée offre désormais plusieurs occasions aux candidats de démontrer leurs compétences et leurs aptitudes. Des évaluations sont effectuées à la centième journée de service, permettant ainsi aux recrues de présenter leur potentiel à l’armée. Cette nouvelle approche a favorisé une plus grande accessibilité aux unités d’élite pour les personnes vivant en périphérie.
En ce qui concerne la participation des femmes dans des unités « significatives » de l’armée, Tsahal a enregistré une augmentation notable au cours des sept dernières années, passant de 2 200 femmes occupant ces rôles en 2016 à 7 000 en 2023.
Cependant, des défis persistent, car certaines unités restent inaccessibles aux femmes ou leur intégration y est difficile. L’armée continue également de rencontrer des difficultés de recrutement parmi les communautés juives éthiopiennes, arabes, bédouines et druzes. Néanmoins, le rapport souligne que 500 Éthiopiens ont récemment été recrutés, établissant ainsi un record sur une période de trois ans.
Tsahal a également reconnu les efforts et les réussites de certaines villes, notamment Yanuach Jat, une ville israélo-arabe, et Zarzir, une ville druze, pour leurs taux de recrutement élevés.
Déborah Tolédano