Sauver le bébé ! Par Avraham Azoulay
J’ai toujours aimé la politique. J’ai longtemps tenté d’en comprendre les méandres. Or, cette passion emplie de curiosité s’est transformée ces dernières semaines non seulement en appréhension mais surtout en incompréhension grandissante. La politisation de notre société est en train de nous détruire de l’intérieur. Plus besoin d’ennemis pour nous sentir menacé. Chaque camp diabolise à longueur de journée l’autre. La réforme était au début la raison. Aujourd’hui, c’est clair, elle n’est que prétexte. Même si on la jetait au panier, la guerre interne que nous vivons et subissons tous, ne s’arrêterait pas. Pourquoi ? Parce que la haine est plus forte que les simples revendications. Et surtout le lavage de cerveau…anti l’autre, anti différence. Où est donc passé ce bon regard sur notre pays, sur sa richesse des genres, des couleurs, des cultures ? Une partie de la population nous pointe du doigt tous les samedis soir, comme si être de droite, respecter son premier ministre élu et accepter son gouvernement, était un acte criminel. La démocratie est magnifique, jusqu’au moment où elle déborde en insulte systématique sur chaque acte ou parole de nos dirigeants et de notre pays. Rien n’est bon, notre pays est soudain devenu l’enfer sur terre, un nouveau Liban avec ses phalanges ennemies, un état dans l’état. Attention à ce jeu dangereux, il a détruit cette petite Suisse et fait naître le Hezbollah ! Cette aversion grandissante peut s’avérer irréversible. La réflexion et la contestation légitime du départ sont en train de devenir une hystérie destructrice qui sabote tous les jours un peu plus notre terre à tous.
Israël est diabolisée à travers le monde ! J’aime ma terre, assez pour ne pas l’offrir en pâture à mes ennemis, comme nous le vivons chaque jour un peu plus. La réforme n’a déjà plus de sens. Mieux vaut être sage que d’avoir raison ! Oublions la, avant qu’elle ne nous brûle, à tous ! Dans l’espoir qu’il est encore temps de sauver le bébé.
Qui est Avraham Azoulay
« Pour moi, quand on vient en Israël on change de peau ! ». Cette conviction, Avraham Azoulay la porte depuis près de quinze ans qu’il vit en Israël.
Le patron du « Plus Hebdo » qui s’est lancé dans l’aventure journalistique avec ce petit journal gratuit bien connu de la communauté francophone israélienne et s’est tourné ensuite vers la politique.
« Je viens d’une famille traditionaliste », raconte ce natif de Casablanca. Quand la famille d’Avraham Azoulay quitte le Maroc, c’est à Toulouse qu’elle débarque au début des années 1970.
Le jeune Avraham fréquente l’école et le collège public de la Ville rose. Après sa bar mitsva, il commence à fréquenter le Bné Akiva – mouvement de jeunesse sioniste-religieux – ce qui représente un premier tournant : « Je peux remercier le Bné Akiva qui m’a sauvé de l’assimilation » lance-t-il.
C’est le début d’un intérêt grandissant pour le sionisme qui le mène à
18 ans vers un programme spécifique de deux ans, mêlant oulpan [cours d’hébreu] au sein d’un kibboutz et engagement dans l’armée israélienne.
Nous sommes en 1982 en pleine guerre du Liban. Avraham Azoulay quitte Sde Elyahou pour incorporer les rangs du Nahal, une unité combattante de Tsahal.
Lui qui voulait être combattant ne pensait pas se retrouver au Sud-Liban en pleine guerre et vivre une « expérience inoubliable mais aussi effrayante » en plein milieu du champ de bataille. « J’ai vu des copains blessés et cela m’a rendu très sensible par rapport à tout ce qui touche aux soldats, et je le reste aujourd’hui encore » confie-t-il avec une certaine émotion.
Après cette expérience fondatrice, Azoulay s’accorde une pause et décide de rentrer à Toulouse. La « pause » durera tout de même quelques années.
L’engagement dans la section locale du Bné Akiva lui permet de s’occuper des jeunes Juifs de la Ville rose.
Mais aussi de combler son lien affectif avec Israël, un pays dans lequel il a eu le temps d’apprendre les codes, entre l’hébreu et l’armée. Quand on évoque avec lui cette époque, la France lui semble loin… mais c’est pourtant sur les bords de la Garonne qu’il entame des études commerciales, se lance dans le commerce de meubles et de décoration et qu’il se marie… avec une prof d’hébreu !
« Je gagnais bien ma vie à Toulouse mais je voulais partir. La France, je lui dis merci pour ce qu’elle m’a apporté, mais je l’ai aussi quittée de mon plein gré ».
C’est en 2000 que se concrétise le rêve d’Avraham Azoulay de partir en Israël, un rêve partagé par sa femme, et qui mène le couple à Jérusalem où naitront aussi une partie de leurs enfants.
Commercial est un métier qui s’exporte… et notre marchand de meubles toulousain exporte son savoir-faire à Talpiot, la zone industrielle de la capitale, dans plusieurs magasins de meubles, une expérience qui lui permet de se confronter directement à la société israélienne.
Extraits – Source : lphinfo.com – fr.timesofisrael.com – InfosJ
https://lphinfo.com/sauver-le-bebe-par-avraham-azoulay/
bravo
belle analyse