Le ministre de l’Économie israélien, Nir Barkat, s’oppose à Coca-Cola Israël.
Menaçant de placer certains produits de la franchise sous contrôle gouvernemental. Il estime que les prix pratiqués par la marque, qui détient un monopole sur les boissons sucrées en Israël, sont excessifs et demande des explications.
Le ministère de l’Économie a comparé les prix du Coca-Cola en Israël et dans le reste du monde, y compris dans l’Autorité palestinienne. Il apparaît que les prix en Israël sont parmi les plus élevés au monde. Par exemple, un litre de Coca-Cola Zéro coûte 8,60 shekels en Israël et seulement 3,56 shekels dans l’Autorité palestinienne, soit 60% moins cher. Barkat a demandé à la franchise israélienne de fournir des documents comptables pour comprendre ces écarts tarifaires.
Coca-Cola a annoncé une nouvelle augmentation de 6,7% de ses prix, ce qui a incité Barkat à menacer d’inclure certains produits sous contrôle tarifaire de l’État. Le ministre des Finances Smotrich a annulé la taxe sur les boissons sucrées, ce qui aurait dû entraîner une baisse des prix.
L’approche du ministère de l’Économie face à Coca-Cola divise les opinions. Certains s’interrogent sur la pertinence de cette bataille pour rendre plus accessibles des produits non essentiels et potentiellement néfastes pour la santé. Cependant, cette politique s’inscrit dans la volonté de Barkat de limiter le pouvoir des monopoles alimentaires en Israël et de réduire les écarts de prix avec le reste du monde.
En parallèle, la société Tnuva a annoncé une augmentation des prix de ses produits laitiers non soumis au contrôle tarifaire de l’État de 4,65% dès dimanche prochain. Les prix des produits sous contrôle de l’État augmenteront de près de 10% dès demain (mercredi). Les fabricants de pain Berman et Angel ont également demandé une augmentation de 5,2% du prix du pain, contrôlé par l’État. La commission des prix se réunira la semaine prochaine pour discuter de cette demande.
Barkat a déjà déclaré qu’il n’était pas prêt à accepter cette augmentation du prix du pain, la jugeant injustifiée. Une requête déposée par les boulangeries devant la Cour suprême est toujours en cours, contestant le rejet d’une précédente demande d’augmentation du prix du pain par la ministre de l’époque, Orna Barbibaï (Yesh Atid).
La dernière augmentation du prix du pain remonte à juillet 2022, avec une hausse significative de 20%.
David Lévy