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Mettre fin à l’immigration non juive selon Chotam

Campagne pour modifier la loi du retour en Israël et mettre fin à l’immigration non juive.

Une nouvelle organisation de droite orthodoxe appelée Chotam a lancé une campagne visant à modifier la loi du retour en Israël. Selon ce groupe, la plupart des immigrants en Israël ne sont pas reconnus comme juifs selon la halakha (loi juive), et ils estiment qu’il est nécessaire de mettre fin à l’immigration non juive.

Dans une courte vidéo en ligne intitulée « Mettre fin à l’immigration non juive ; apporter un amendement à la loi du retour », Chotam met en scène un employé fictif répondant avec enthousiasme aux appels téléphoniques de personnes souhaitant immigrer en Israël. L’employé explique aux appelants que même s’ils ne sont pas juifs, ils peuvent venir en Israël si leur famille compte un grand-père juif. La vidéo montre ainsi un acteur représentant un responsable du ministère de l’Aliyah et de l’Intégration, qui assure aux appelants que tout va bien s’ils ont un grand-père juif. Cette représentation met en évidence une potentielle utilisation de la loi du retour pour permettre l’immigration non juive en Israël.

Chotam a souligné que la loi du retour est actuellement utilisée pour permettre à de nombreux non-juifs d’entrer en Israël. Ils estiment que cela doit cesser et que des modifications doivent être apportées à la loi du retour.

La proposition de modifier la loi du retour a été l’un des principaux sujets de discussion lors de la formation du gouvernement. Chotam exhorte le gouvernement à tenir ses promesses et à modifier la clause des petits-enfants, qui permet depuis 1970 aux personnes ayant un grand-parent juif de faire leur alyah (immigration en Israël). Ils considèrent cela comme l’une des mesures nécessaires pour stopper l’immigration de non-juifs en Israël en raison des failles existantes dans la loi et dans les organismes traitant de l’immigration.

Amital Bareli, PDG de Chotam, a déclaré que préserver la majorité juive en Israël est essentiel pour préserver l’identité juive du pays. Selon lui, la loi du retour est devenue une farce, permettant à de nombreux non-juifs de bénéficier des avantages de l’immigration en Israël, puis de repartir dans leur pays d’origine avec un passeport israélien et une aide financière de l’État. Il estime que dans le monde, environ 10 millions de personnes ont le droit d’immigrer en Israël en vertu de la loi du retour, bien qu’elles ne soient pas juives. Selon lui, la loi du retour est utilisée de manière contraire à son objectif initial, et il est nécessaire de corriger ces failles.

La campagne lancée par Chotam suscite des débats au sein de la société israélienne, avec des opinions divergentes quant à la nécessité de modifier la loi du retour et à l’impact que cela pourrait avoir sur l’immigration en Israël. Les discussions se poursuivent sur la question de savoir comment trouver un équilibre entre le maintien de l’identité juive d’Israël et le respect des droits des immigrants non juifs.

La campagne de Chotam pour modifier la loi du retour en Israël a suscité des réactions mitigées. Certains soutiennent l’idée de renforcer les critères d’immigration en se basant strictement sur la loi juive, arguant que cela garantirait la préservation de l’identité juive d’Israël. Ils estiment que la loi du retour a été détournée de son objectif initial et qu’il est nécessaire de la réformer pour corriger ces lacunes.

Cependant, cette proposition a également suscité des inquiétudes et des critiques. Certains soulignent que l’immigration non juive a apporté une diversité culturelle et une contribution significative à la société israélienne. Ils mettent en avant les valeurs d’égalité, de tolérance et de respect des droits de l’homme en défendant le droit des non-juifs à immigrer en Israël, qu’ils aient ou non des liens familiaux avec le judaïsme.

La question de l’immigration non juive en Israël est complexe et soulève des débats passionnés. Il est essentiel d’engager un dialogue ouvert et respectueux pour trouver un équilibre entre le maintien de l’identité juive d’Israël et le respect des droits des immigrants non juifs. Les décisions prises à cet égard auront un impact durable sur la société israélienne et sur les relations avec la communauté internationale.

Il est probable que ce débat se poursuive dans les mois à venir, avec des discussions plus approfondies sur les réformes potentielles de la loi du retour et sur les implications de telles mesures sur l’immigration en Israël. Il est crucial d’impliquer diverses parties prenantes, y compris des experts juridiques, des représentants de la société civile et des membres de la communauté juive et non juive, afin de parvenir à des solutions équilibrées et inclusives.

Déborah Tolédano

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