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Macron défend le Hezbollah et hausse le ton…

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Tensions Diplomatiques entre la France et Israël : Divergences sur la Crise Libanaise

Dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu au Moyen-Orient, une récente conversation entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a révélé des désaccords profonds sur la gestion de la situation au Liban. D’après la chaîne israélienne Channel 12, cette discussion téléphonique, qui s’est déroulée dans un climat marqué par la franchise et la tension, a mis en lumière les divergences entre Paris et Jérusalem.

C’est Emmanuel Macron qui aurait initié cet appel, avec un ton particulièrement critique à l’égard de la stratégie israélienne. Le président français n’a pas hésité à pointer du doigt les responsabilités de Netanyahou en l’accusant de contribuer à l’escalade des violences dans la région. « Vous avez la responsabilité d’empêcher une guerre. Il existe des solutions diplomatiques. Il est temps de faire preuve de leadership et de prendre vos responsabilités. Vos actions dans le nord risquent de plonger la région dans un conflit majeur », aurait déclaré Macron, insistant sur la nécessité d’une approche plus mesurée.

La réponse de Benjamin Netanyahou ne s’est pas fait attendre, et le Premier ministre israélien a rétorqué avec fermeté. « Au lieu de nous blâmer, c’est sur le Hezbollah que vous devriez exercer vos pressions. Nous avons pris la décision de protéger nos citoyens, et nous allons la mettre en œuvre », a-t-il affirmé, défendant la position israélienne face à ce qu’il perçoit comme une menace directe de l’organisation chiite libanaise.

Un diplomate français a confié que la position de la France reste inchangée : « Nous pensons qu’il est encore possible de trouver une issue diplomatique à la situation dans le nord si chaque acteur agit de manière responsable. » Toutefois, la perspective française semble difficilement acceptable pour Israël, surtout après les récents événements sécuritaires qui, selon Jérusalem, ne font que renforcer la dynamique de confrontation. L’inquiétude de Paris est partagée par plusieurs acteurs internationaux, mais les appels à la retenue n’ont pas trouvé un écho favorable chez les autorités israéliennes.

En parallèle, une vidéo enregistrée par Emmanuel Macron pour exprimer son soutien au peuple libanais, sans aucune mention explicite du Hezbollah, a également été mal perçue en Israël. Cette communication symbolique a accentué la distance entre les deux pays, surtout après que la France a voté en faveur d’une résolution à l’Assemblée générale de l’ONU, proposant des sanctions contre Israël et un embargo sur les armes. Ce vote, qui s’inscrit dans le cadre d’un soutien à une initiative palestinienne, a creusé davantage le fossé diplomatique.

Les tensions entre Paris et Jérusalem sont donc manifestes. D’un côté, la France prône une approche diplomatique et cherche à éviter une escalade militaire, tandis qu’Israël insiste sur la nécessité de se défendre face aux menaces directes du Hezbollah. Ces différends pourraient avoir des répercussions durables sur la coopération entre les deux pays, dans un contexte où chaque décision peut influencer l’équilibre précaire de la région.

Pour la diplomatie française, la recherche d’une voie diplomatique semble se traduire par une attitude passive face aux attaques, refusant de répondre fermement. Depuis des décennies, la politique de la France s’aligne sur une approche pro-arabe, laissant le Hezbollah se renforcer sans réelle opposition, tout en exerçant des pressions constantes sur Israël pour qu’il s’abstienne de riposter. Cette stratégie, aujourd’hui dépassée, ne prend pas en compte le fait que le Hezbollah constitue désormais une menace existentielle pour Israël, qui n’a d’autre choix que de réagir pour assurer sa sécurité.

Il est décevant de constater que le président Macron s’accroche à cette même ligne politique, alors que la situation sur le terrain a évolué de manière dramatique. L’exemple des pressions exercées par la France sur Israël pour ne pas intervenir à Rafah reste dans les mémoires, et les découvertes ultérieures des nombreux tunnels de contrebande d’armes détruits par Tsahal montrent combien cette intervention était cruciale. Grâce à cette opération, Israël a pu désamorcer des menaces majeures, et les réticences de la France à soutenir de telles actions apparaissent aujourd’hui comme une grave erreur de jugement.

Heureusement, les capacités de pression de la France, y compris au sein de l’Union Européenne, se révèlent limitées, ce qui réduit son influence sur les décisions souveraines du gouvernement israélien. Toutefois, la déception est palpable chez de nombreux citoyens français qui se questionnent sur le soutien persistant de leur pays envers des nations et organisations dont l’objectif explicite reste la destruction d’Israël. Ce décalage entre les aspirations des citoyens et la ligne diplomatique actuelle ne peut qu’ajouter aux frustrations, alors que le contexte régional exige une reconsidération des priorités et des alliances.

David Lévy

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