Responsable de la sécurité : l’Iran cherche à entraver le cessez-le-feu à Gaza
Téhéran, réalisant que son investissement de dizaines de millions de dollars dans le Djihad islamique palestinien (PIJ) risque d’être perdu, exige la poursuite des combats et informe la presse locale qu’un accord de cessez-le-feu serait une collaboration avec Israël. Les responsables israéliens déclarent que l’Iran tente de perturber tout accord de cessez-le-feu en exerçant une pression sur la direction du groupe terroriste qui se trouve actuellement au Liban. L’Iran continuera d’inciter le groupe à se battre jusqu’à ce que le PIJ inflige des dommages importants aux Israéliens, par des tirs de roquettes, des tirs d’armes antichar ou des attentats terroristes.
L’organisation Hamas, qui dirige Gaza, a jusqu’à présent évité de participer aux combats ou de soutenir le PIJ. Elle souhaite mettre fin à cette escalade de violences transfrontalières pour réduire les coûts financiers pour la bande de Gaza, dont les frontières sont fermées et les exportations bloquées. Les 18 000 Gazaouis ayant des permis de travail pour des emplois en Israël, qui contribuent à l’économie locale, sont également interdits de quitter la bande. Bien que l’armée israélienne et les services de sécurité considèrent jusqu’à présent l’opération Bouclier et Flèche comme un succès, avec des commandants du PIJ ciblés par des attaques, les responsables de la défense se préparent à une éventuelle attaque terroriste qui pourrait provenir non seulement de Gaza, mais aussi de la Cisjordanie. Une telle attaque pourrait offrir au PIJ le succès nécessaire pour accepter un cessez-le-feu.
Israël a réussi, jusqu’à présent, à maintenir le Hamas et la partie nord de la bande de Gaza hors du conflit et à exercer un contrôle strict sur la Cisjordanie. Cependant, une attaque terroriste réussie pourrait changer la situation et inciter d’autres factions à rejoindre les hostilités. La communauté internationale devrait intensifier ses efforts pour faciliter un accord de cessez-le-feu et empêcher une escalade supplémentaire du conflit, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les civils des deux côtés.
Déborah Tolédano