Les sages-femmes israéliennes déterminés face à l’antisémitisme
Les sages-femmes israéliennes ont choisi de ne pas participer à la conférence internationale de la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) à Bali, en Indonésie. La raison de leur absence est l’interdiction de l’affichage du drapeau israélien lors de l’événement.
La cérémonie d’ouverture du congrès a eu lieu dimanche, au cours de laquelle les différentes associations de sages-femmes ont défilé avec leurs drapeaux nationaux, parmi lesquels figurait celui de l’Iran. Gila Zarbiv, responsable du comité des médias de l’Association des sages-femmes d’Israël, devait donner une conférence lors du congrès, accompagnée de Yifat Hadar Rubanenko, la présidente de l’Association, pour discuter des activités des sages-femmes en Israël. Cependant, une semaine avant le début de la conférence, le directeur général de l’ICM a informé l’association israélienne par courrier électronique qu’elle ne serait pas autorisée à arborer le drapeau israélien ni à être mentionnée dans le défilé des drapeaux. Au lieu de cela, l’association devait marcher avec le drapeau de la Confédération.
La décision de l’ICM était motivée par la sensibilité en Indonésie à l’égard du drapeau israélien et de l’État d’Israël. L’organisation a expliqué qu’il y avait un risque que le congrès soit fermé et que la délégation israélienne soit obligée de quitter le pays si le drapeau israélien était inclus. Malgré les efforts de l’Association des sages-femmes d’Israël pour faire valoir leur droit d’afficher leur identité nationale, leurs demandes n’ont pas abouti et ils ont décidé de boycotter le congrès.
Dans un communiqué, l’association a exprimé son refus de participer à une conférence qui efface leur identité en tant qu’Israéliens. Ils ont également souligné l’importance de l’égalité pour tous, sans distinction de religion, de race ou de nationalité, et ont déclaré qu’ils ne céderaient pas à l’antisémitisme, au racisme ou à l’anti-israélisme.
L’Association des sages-femmes d’Israël a contacté les ministères des Affaires étrangères et de la Santé et a mené une campagne intensive pour être autorisée à arborer le drapeau, mais leurs efforts ont été vains. Ils ont souligné que l’ICM était en train de créer un précédent dangereux en capitulant face à l’antisémitisme et en se rangeant du côté des gouvernements antisémites plutôt que de soutenir ses associations membres.
La situation a provoqué une grande déception au sein de l’association, mais ils restent déterminés à faire face à l’antisémitisme et à la haine. Ils espèrent que cet incident ne se reproduira pas et que l’ICM se tiendra aux côtés de toutes ses associations membres dans l’avenir.
Déborah Tolédano
