Les haredi appelle à « rester à l’écart » de la manifestation pro-réforme
Le journal Harédi Yated Neeman, affilié à la faction non-hassidique Degel Hatorah de Yahadout HaTorah, a appelé ses lecteurs à ne pas participer à une manifestation pro-réforme judiciaire à Jérusalem, bien qu’il soutienne la réforme judiciaire. L’article encourageait les membres de la communauté Harédi à rester à l’écart de la manifestation, déclarant que les participants ne faisaient pas partie de leur public.
Les dirigeants rabbiniques de Degel Hatorah ont traditionnellement été à droite de l’échiquier politique et ont tendance à s’opposer aux institutions étatiques et aux manifestations mixtes. Les partisans de la coalition et du plan controversé du gouvernement qui vise à modifier le système judiciaire se préparent à un rassemblement massif en faveur de la réforme, bien qu’il soit peu probable que la communauté ultra-orthodoxe y participe.
Les organisateurs présentent la manifestation comme une réponse à ceux qui ont voté pour le gouvernement actuel et qui s’opposent au vaste mouvement
de protestation contre la législation controversée qui, si elle était mise en œuvre dans son intégralité, donnerait aux coalitions au pouvoir un contrôle quasi-total sur les nominations judiciaires et réduirait considérablement la capacité de la Haute Cour de justice à invalider la législation.
Les Harédis, qui sont des Juifs orthodoxes dévoués à l’étude de la Torah et de la Halakha, peuvent s’opposer à l’idée d’une réforme judiciaire qui pourrait remettre en question la place de la Halakha dans la société israélienne. Ils peuvent également être préoccupés par le fait que la réforme judiciaire pourrait être utilisée pour promouvoir des valeurs séculières qui ne sont pas conformes à leur vision de la pratique religieuse juive.
En Israël, les Harédis et les sionistes religieux ont des différences d’opinion importantes en matière de religion, de politique et de société. Les Harédis ont tendance à vivre dans des communautés séparées et traditionnelles, rejetant généralement la sécularisation de la société israélienne moderne et s’opposant à l’idée d’un État juif laïc. Les sionistes religieux, quant à eux, soutiennent l’idée d’un État juif et croient que la Torah justifie la possession juive de la terre. Ils ont tendance à se concentrer sur la construction de communautés juives en Judée et en Samarie.
En résumé, les différences d’opinion entre les Harédis et les sionistes religieux en Israël reflètent des différences fondamentales dans leurs conceptions de la religion, de la politique et de la société.
David Levy
