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Les frappes préventives de Tsahal ont-elles empêché une guerre totale au Liban ?

Les frappes massives préventives de Tsahal ont-elles empêché une guerre totale au Liban ?

Les frappes préventives massives de Tsahal ont-elles réussi à éviter une guerre totale au Liban ? C’est une question qui mérite réflexion, surtout à la lumière des événements récents. Dans la logique de la guerre, une offensive de grande envergure par l’une des parties conduit souvent à une escalade majeure. Pourtant, dans le cas actuel, les frappes israéliennes ont peut-être permis d’éviter un conflit d’une ampleur bien plus dévastatrice.

Depuis des semaines, l’armée israélienne maintient une surveillance constante des activités du Hezbollah, particulièrement depuis l’assassinat de Fuad Shukr, un haut responsable militaire du groupe, le 30 juillet. Grâce à des capacités de renseignement sophistiquées et à une présence aérienne continue, Israël a frappé simultanément plus de 100 sites de lancement de roquettes du Hezbollah, ciblant spécifiquement ceux qui étaient sur le point de tirer sur des zones densément peuplées comme Tel-Aviv.

Les résultats de ces frappes sont éloquents : malgré des centaines de roquettes tirées par le Hezbollah en réponse, les pertes humaines et matérielles en Israël sont restées minimales. Si le seul « succès » du Hezbollah se résume à quelques frappes mineures sur des villes comme Safed et Acre, il est possible que ces actions préventives israéliennes aient effectivement évité une catastrophe bien plus grande.

L’un des objectifs principaux de Tsahal était de protéger les centres de population et les infrastructures critiques en empêchant toute frappe majeure du Hezbollah. En concentrant ses efforts sur les plateformes de lancement prêtes à l’emploi, tout en épargnant le reste du Liban, Israël a mené une opération qui, bien que massive, reste dans une logique de défense et de prévention.

Le Hezbollah se trouve désormais à un carrefour stratégique : continuer à attaquer Israël expose le groupe à de nouvelles frappes massives, tout en risquant d’entraîner l’Iran dans le conflit, ce qui pourrait globalement aggraver la situation. Bien que l’Iran et le Hezbollah soient conscients du risque d’une intervention américaine en faveur d’Israël, un tel scénario pourrait toutefois se profiler à l’horizon si les hostilités s’intensifient.

La situation est complexe et l’avenir incertain. Un cessez-le-feu à Gaza pourrait être une possibilité, surtout si une guerre plus large, impliquant l’Iran et le Hezbollah, est évitée. Néanmoins, le Hamas, bien que désireux de recevoir l’appui de ses alliés, pourrait aussi chercher à minimiser ses pertes en ne poussant pas pour une escalade. Pour Israël, la première étape d’une défense réussie a été franchie, mais les défis à venir restent considérables. Espérons qu’Israël, avec l’appui de ses alliés, pourra sortir de cette situation éprouvante le plus rapidement possible.

David Lévy

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