Le projet ferroviaire reliant les EAU et l’Inde : des implications économiques et géopolitiques importantes
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s’est rendu en Arabie saoudite pour discuter d’un projet d’infrastructure avec des alliés clés, notamment les Émirats arabes unis et l’Inde.
Les discussions ont porté sur un réseau ferroviaire et portuaire reliant les États du Golfe et l’Inde. Bien qu’Israël n’ait pas été invité, l’idée avait été discutée lors des réunions du forum I2U2, qui comprend Israël, l’Inde, les États-Unis et les Émirats arabes unis. Le projet ferroviaire potentiel permettrait à l’Inde d’expédier des marchandises aux Émirats arabes unis, qui seraient ensuite acheminées par train à travers l’Arabie saoudite et la Jordanie, avant d’entrer en Israël à Beit Shean et d’arriver au port de Haïfa, puis au port grec du Pirée, l’un des plus grands d’Europe.
Les relations économiques entre les Émirats arabes unis et l’Inde sont déjà solides, avec des investissements émiratis importants dans le corridor alimentaire Inde-Émirats arabes unis. Le gouvernement américain actuel a fait quelques progrès dans les négociations pour une normalisation israélo-saoudienne, bien que cette perspective reste lointaine en raison des demandes de Ryad pour des améliorations majeures dans leurs relations bilatérales.
Cependant, les obstacles politiques et diplomatiques restent importants pour atteindre cet objectif.
Malgré cela, le projet ferroviaire entre les États du Golfe et l’Inde est un projet ambitieux qui pourrait renforcer les liens économiques entre les partenaires concernés et concurrencer les initiatives chinoises dans la région. Israël, bien qu’exclu des négociations actuelles, pourrait jouer un rôle clé dans la réussite du projet en offrant des réseaux ferroviaires entre Israël et les Émirats arabes unis pour le transport de marchandises.
Le projet est également important pour l’Inde, qui cherche à devenir le grenier à blé du Moyen-Orient et à renforcer sa sécurité alimentaire. Israël a créé 29 centres d’excellence indo-israéliens pour améliorer les rendements agricoles, l’utilisation de l’eau et la diversité des cultures.
Bien que les négociations actuelles ne comprennent pas Israël, il est possible que le pays puisse jouer un rôle important à l’avenir. En fin de compte, le projet pourrait renforcer les liens économiques entre les États du Golfe, l’Inde et les États-Unis, tout en offrant une alternative aux initiatives chinoises dans la région.
David Lévy