Israël frappe un coup décisif : le chef des roquettes du Hezbollah, Ibrahim Muhammad Kabisi, éliminé à Beyrouth

L’armée israélienne a marqué un tournant dans son opération contre le Hezbollah en éliminant Ibrahim Muhammad Kabisi, figure clé du groupe terroriste, à Beyrouth. Ce dernier dirigeait les unités de missiles du Hezbollah, incluant celles spécialisées dans les missiles de précision, et était responsable de nombreuses attaques contre Israël. L’opération ciblait un immeuble de six étages dans le quartier de Dahieh, fief du Hezbollah dans la capitale libanaise.

Kabisi n’était pas seul lors de cette frappe. Plusieurs autres commandants de l’unité de roquettes étaient présents à ses côtés, renforçant l’impact de cette attaque. Au-delà de son rôle actuel, Kabisi avait un lourd passé dans l’organisation terroriste. En 2000, il avait orchestré l’enlèvement et l’assassinat de trois soldats israéliens – Benyamin Avraham, Adi Avitan et Omar Sawaid – lors de l’attentat du Mont Dov. Les corps des soldats avaient été restitués à Israël quatre ans plus tard, marquant un épisode sombre dans l’histoire des tensions entre Israël et le Hezbollah.

Ayant rejoint les rangs du Hezbollah dans les années 80, Kabisi a occupé divers postes de commandement au sein de l’organisation. Il a ainsi joué un rôle déterminant dans la planification et la mise en œuvre d’attaques contre les forces israéliennes, que ce soit contre les soldats de Tsahal ou contre les civils. Sa carrière au sein du Hezbollah a été marquée par une montée en puissance qui s’est poursuivie jusqu’à sa mort, notamment lors de la guerre en cours, où il a été directement impliqué dans les tirs de roquettes vers le territoire israélien.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël cible des commandants du Hezbollah, mais les frappes dans Beyrouth sont rares. Jusqu’à présent, les précédents assassinats de sous-commandants de Kabisi s’étaient déroulés à l’extérieur de la capitale libanaise. Toutefois, depuis que le conflit avec le Hezbollah a pris une tournure plus intense la semaine dernière, l’armée israélienne a intensifié ses efforts pour éliminer les hauts dirigeants de l’organisation, y compris en plein cœur de Beyrouth.

Vendredi dernier, l’armée israélienne avait déjà éliminé Ibrahim Aqil, commandant des forces spéciales du Hezbollah, ainsi qu’une quinzaine de sous-commandants, marquant un coup dur pour le groupe. Le lendemain, une tentative avait été menée contre Ali Karaki, autre figure centrale du Hezbollah, membre d’un trio de conseillers militaires du chef de l’organisation, Hassan Nasrallah.

Avec l’élimination de Kabisi, Israël envoie un message clair : la guerre contre le Hezbollah n’épargnera aucun de ses dirigeants. Cette opération témoigne de la détermination israélienne à affaiblir la structure du Hezbollah, en ciblant directement ses têtes pensantes. Kabisi, à travers ses actions et son rôle stratégique au sein du groupe, représentait une menace directe pour Israël. Sa disparition est un coup dur pour l’organisation terroriste, et pourrait affaiblir ses capacités à orchestrer des attaques à grande échelle, notamment avec des missiles de précision.

Cependant, cette intensification des frappes pourrait entraîner une réponse plus violente du Hezbollah. Le groupe, soutenu par l’Iran, est bien équipé et possède un arsenal capable de frapper des zones civiles en Israël. Cette dynamique laisse entrevoir un conflit qui risque de s’envenimer encore davantage dans les jours à venir.

En résumé, l’élimination d’Ibrahim Muhammad Kabisi constitue un succès stratégique pour Israël dans sa lutte contre le Hezbollah. Si cette frappe affaiblit indéniablement le réseau de commandement du groupe, elle souligne aussi l’escalade du conflit entre les deux parties. Israël, en ciblant les hauts dirigeants du Hezbollah, montre qu’il est prêt à aller jusqu’au bout pour protéger sa sécurité nationale, quelles que soient les répercussions potentielles.

Déborah Tolédano