Intensification des tensions : L’armée israélienne mène une frappe massive contre les Houthis au Yémen
L’armée israélienne a récemment mené une offensive de grande envergure sur des cibles houthis au Yémen, marquant l’une des frappes les plus puissantes de la guerre en cours entre les deux parties. Selon des informations du Jerusalem Post, cette opération, qui a dépassé en intensité la frappe précédente de juillet sur Hodeidah, a visé les infrastructures militaires et les réserves pétrolières des Houthis dans les ports stratégiques de Hodeidah et Ras Issa. Tsahal, l’armée israélienne, a confirmé cette attaque peu de temps après son exécution.
L’opération, impliquant des dizaines d’avions israéliens, a été menée à une distance impressionnante de 1 800 kilomètres du territoire israélien. Cette contre-attaque faisait suite à une série de tirs de missiles balistiques lancés par les Houthis sur Israël, notamment sur Tel-Aviv et le centre du pays. Parmi ces attaques, celle de samedi a particulièrement alarmé les autorités israéliennes, déclenchant les sirènes d’alerte dans plusieurs régions.
Les cibles des frappes israéliennes incluaient des infrastructures cruciales pour les Houthis, telles que des centrales électriques et des installations portuaires servant au transit du pétrole et à l’importation d’armes en provenance d’Iran. L’armée israélienne a précisé que ces ports étaient utilisés par les Houthis pour acheminer des armes iraniennes, ce qui renforçait leur capacité militaire dans la région.
Les médias pro-houthis, notamment la chaîne libanaise Al Masirah, ont confirmé l’attaque en mentionnant des frappes israéliennes sur la ville de Hodeidah. Toutefois, ils ont tenu à rassurer la population en affirmant que l’approvisionnement en pétrole restait stable, et que des mesures préventives avaient été prises pour éviter une nouvelle crise énergétique à Sanaa, la capitale, ainsi que dans d’autres régions sous contrôle houthi. La compagnie pétrolière yéménite a ainsi publié un communiqué destiné à apaiser les craintes d’une pénurie de carburant.
En plus des installations pétrolières, Al Mayadeen a rapporté que des sites civils, tels que la centrale électrique et l’aéroport de Hodeidah, avaient également été touchés. Cette offensive massive témoigne de la précision des renseignements israéliens, qui ont identifié des cibles mêlant infrastructures civiles et militaires, utilisées par les Houthis pour attaquer Israël tout au long de l’année.
Depuis le début de 2023, les Houthis ont intensifié leurs attaques contre Israël, en lançant notamment des missiles balistiques et des drones. Ces offensives ont eu pour cible des zones stratégiques comme Eilat et Tel-Aviv. En juillet, une attaque de drone houthi a coûté la vie à un civil à Tel-Aviv, marquant une escalade dans la confrontation entre les deux parties.
La récente attaque au missile des Houthis, qui a eu lieu samedi, a provoqué des alertes dans tout le centre d’Israël. Bien que des débris aient été retrouvés près de Tzur Hadassah, sur la route 375, aucun blessé n’a été signalé.
L’intensification des hostilités entre Israël et les Houthis met en lumière les enjeux géopolitiques régionaux et le rôle central de l’Iran, principal soutien des Houthis, dans la fourniture d’armes et d’équipements militaires. Israël, déterminé à défendre son territoire, semble prêt à multiplier les frappes préventives contre les infrastructures houthies, et ce, malgré les risques de dommages collatéraux dans les zones civiles.
La situation reste donc hautement volatile, et l’implication de puissances régionales telles qu’Israël et l’Iran dans le conflit yéménite souligne à quel point cette guerre, à l’origine locale, a pris une dimension internationale.
David Lévy
