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La stratégie du Bouton Rouge; pour stopper le Hezbollah

La stratégie du Bouton Rouge; pour stopper le Hezbollah

La récente vague d’explosions au Liban, qui a principalement ciblé le Hezbollah, s’inscrit dans une stratégie israélienne de longue haleine connue sous le nom de « capacité de bouton rouge ». Cette approche vise à préparer Israël à réagir de manière décisive et à des moments critiques contre ses ennemis. Selon des responsables israéliens actuels et anciens, les attaques de la semaine dernière font partie de ce plan conçu pour frapper l’adversaire au moment où cela causerait le plus de dégâts.

Les explosions ont causé des pertes importantes dans les rangs du Hezbollah, frappant plusieurs de leurs cibles à travers le Liban. Bien que ces attaques aient surpris par leur timing, elles s’inscrivent dans une démarche à long terme d’Israël pour s’assurer de pouvoir répondre efficacement à toute menace imminente.

L’idée du « bouton rouge » est un concept simple : une capacité militaire ou stratégique que l’on peut activer au moment le plus opportun. Un ancien responsable israélien, bien au fait de l’opération, a expliqué que l’explosion des appareils n’était pas initialement prévue dans le cadre du plan global, mais qu’elle a finalement eu un impact significatif, freinant les opérations du Hezbollah.

Un autre ex-responsable des services de renseignement israéliens a ajouté que cette opération secrète faisait partie d’un « investissement pluriannuel » dans la pénétration des réseaux de communication, de logistique et d’approvisionnement du Hezbollah. Avant même que les appareils ne soient piégés, le Mossad et d’autres services avaient minutieusement étudié les structures internes du Hezbollah, y compris les sociétés écrans utilisées par le groupe terroriste.

L’objectif était de comprendre comment le Hezbollah fonctionne en profondeur et de créer un réseau permettant à Israël d’infiltrer les structures logistiques du groupe. Cela a impliqué l’identification des entreprises et des contacts liés au Hezbollah et la mise en place de sociétés fictives pour se rapprocher de ses opérations, tout en évitant toute connexion visible avec Israël.

Cependant, certains observateurs, notamment des anciens responsables américains du renseignement, ont critiqué l’approche d’Israël. Ils ont estimé que le choix d’utiliser des explosifs au lieu d’équipements de surveillance sophistiqués reflétait une préférence israélienne pour des démonstrations de force cinétique, au détriment de tactiques plus subtiles qui pourraient servir les intérêts stratégiques de manière plus efficace dans un conflit régional.

À l’inverse, d’anciens responsables militaires israéliens, comme Eyal Pinko, ont salué l’impact de l’opération, la qualifiant de « coup sévère » porté à la structure de commandement du Hezbollah. Selon Pinko, cela pourrait désorganiser le groupe pour une période prolongée, compliquant les efforts de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, pour redresser ses forces.

Ralph Goff, un ancien cadre de la CIA ayant opéré au Moyen-Orient, a pour sa part noté que les États-Unis n’avaient pas été informés de cette opération israélienne. Selon lui, si Washington avait été au courant, cela aurait pu créer une panique et inciter les responsables américains à tenter d’empêcher Israël de mener à bien ces frappes.

Dans l’ensemble, cette opération, qui reste entourée de mystère et de secret, illustre la détermination d’Israël à frapper son adversaire de manière inattendue et stratégique. Elle montre aussi les tensions qui existent entre différentes visions au sein des appareils militaires et de renseignement sur la meilleure manière de contrer les menaces posées par le Hezbollah et d’autres acteurs régionaux.

À un moment où la situation au Moyen-Orient est particulièrement volatile, cette démonstration de force israélienne pourrait non seulement affaiblir temporairement le Hezbollah, mais aussi marquer un tournant dans la manière dont Israël entend répondre aux défis sécuritaires qui se posent à sa frontière nord.

Déborah Tolédano

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