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La faune sauvage en danger dans le nord d’Israël

Les conséquences dévastatrices de la guerre du nord d’Israël sur la faune sauvage

Les affrontements dans le nord d’Israël, notamment les attaques de roquettes et de drones menées par le Hezbollah, ont causé des dommages considérables à l’environnement, impactant gravement la faune locale. Le Centre de réhabilitation de la faune sauvage Agamon, en partenariat avec le Keren Kayemeth LeIsrael-Jewish National Fund (KKL-JNF), se mobilise pour soigner les animaux blessés et tenter de réparer ces pertes irréversibles.

Selon Rona Nadler Valancy, directrice et vétérinaire du Centre de réhabilitation de la faune sauvage, les incendies déclenchés par les attaques coïncident avec la période de reproduction de nombreuses espèces animales. Alors que les oiseaux adultes parviennent souvent à fuir les flammes, leurs oisillons et les œufs laissés dans les nids sont systématiquement détruits. Les reptiles, en raison de leurs déplacements lents, et les petits mammifères, comme les hérissons, font également partie des victimes les plus vulnérables.

Même les animaux ayant survécu au danger immédiat découvrent, à leur retour, que leur habitat a été complètement détruit. À titre d’exemple, Nadler Valancy évoque une tortue dont la carapace a été gravement brûlée par un incendie, mais qui a pu être sauvée et confiée à un centre spécialisé au centre d’Israël pour des soins prolongés.

Yaron Charka, ornithologue en chef du KKL-JNF, souligne l’impact des combats sur les populations d’oiseaux. Au parc naturel Agamon Hula, une diminution significative du nombre d’oiseaux a été constatée par rapport aux années précédentes. Certaines espèces modifient même leur trajectoire de vol pour éviter les zones de conflit, comme cela a été observé lors d’études similaires en Ukraine. Malheureusement, pour de nombreux oiseaux nicheurs, une génération entière de poussins a été perdue.

Le KKL-JNF, avec ses 26 camions de pompiers et ses 300 employés mobilisés, joue un rôle clé dans la lutte contre les incendies provoqués par les frappes. En coordination avec les forces de sécurité israéliennes, ces équipes s’efforcent d’éteindre les feux tout en entretenant les routes et les accès nécessaires à ces interventions. Cependant, la restauration des forêts endommagées reste un défi de long terme. Les arbres brûlés mettront des décennies à retrouver leur pleine croissance, ce qui affecte également les habitats des animaux.

Malgré ces pertes tragiques, Nadler Valancy souligne que la nature est résiliente. Avec l’arrivée de l’hiver, un processus lent de régénération peut s’amorcer. Néanmoins, pour favoriser cette reprise, l’intervention humaine reste essentielle. Les lecteurs qui découvrent des animaux blessés sont invités à appeler le numéro d’urgence *3639, afin que ces derniers soient pris en charge et soignés.

La guerre dans le nord d’Israël ne se limite pas aux pertes humaines et aux destructions matérielles. Elle inflige aussi des dégâts irréparables à la biodiversité de la région. Les efforts des centres de réhabilitation et des organisations environnementales sont cruciaux, mais la prise de conscience collective et le soutien actif du public demeurent indispensables pour limiter les conséquences de ces conflits sur la faune et les écosystèmes.

David Lévy

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