La Chine pourrait-elle servir d’intermédiaire pour la paix israélo-palestinienne ?

La semaine dernière, le ministre chinois des Affaires étrangères a indiqué que Pékin pourrait jouer un rôle dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens, témoignant du rôle croissant de la Chine au Moyen-Orient.

Les appels téléphoniques séparés entre le ministre chinois et les hauts diplomates israéliens et palestiniens ont eu lieu alors que Pékin se positionne en tant que médiateur régional.

Alors que les États-Unis sont perçus comme l’intermédiaire exclusif par Israël, les Palestiniens pensent que la Chine pourrait jouer un rôle positif. Toutefois, la Chine est désormais considérée comme un rival par les États-Unis, qui ont clairement indiqué à Israël et aux autres pays qu’ils devaient se méfier de son influence.

La question est de savoir comment la Chine faciliterait les pourparlers de paix avec Israël et les Palestiniens, en particulier compte tenu de l’accord récent signé entre la Chine et l’Iran. Si Israël ne montre pas d’intérêt, cela pourrait conduire la Chine à investir davantage dans les relations avec les Palestiniens et l’Iran, mettant Israël dans une position délicate.

La Chine pourrait-elle jouer un rôle dans la résolution du conflit israélo-palestinien ? C’est la question qui a été soulevée la semaine dernière, alors que les discussions autour du rôle de la Chine au Moyen-Orient se multiplient.

Depuis que la Chine a aidé à négocier un accord entre l’Arabie saoudite et l’Iran, elle est apparue comme un intermédiaire crédible, sans réel agenda ni parti pris. Le ministre chinois des Affaires étrangères a récemment indiqué que la Chine pourrait jouer un rôle dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens, suscitant un certain intérêt.

La Chine a entretenu des relations cordiales avec les Israéliens et les Palestiniens pendant de nombreuses années, mais n’a jamais cherché à s’impliquer directement dans le conflit. Cependant, son rôle de médiateur dans le rapprochement de l’Arabie saoudite et de l’Iran lui donne désormais une crédibilité accrue.

Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, a exprimé son intérêt pour un rôle de médiateur chinois dans les pourparlers de paix. Cependant, les États-Unis considèrent désormais la Chine comme un rival, ce qui pourrait compliquer les choses.

Les liens étroits entre Israël et les États-Unis rendent également délicate la question de l’implication de la Chine dans la région, en particulier en matière de technologie sensible. L’investissement de la Chine dans les ports et les communications, par exemple, a suscité des controverses dans plusieurs pays.

Malgré cela, la Chine s’est engagée à soutenir les Palestiniens et à promouvoir la solution à deux États. Si elle parvenait à jouer un rôle de médiateur crédible dans les pourparlers de paix israélo-palestiniens, cela pourrait la placer dans une position de force pour renforcer ses relations avec les Palestiniens et l’Iran, au détriment d’Israël.

Le président chinois Xi Jinping semble prendre la question au sérieux, mais les changements mondiaux intervenus depuis la pandémie de COVID et l’invasion de l’Ukraine par la Russie pourraient rendre la situation plus complexe.

Quoi qu’il en soit, la Chine a manifestement une discipline de message sur la question et pourrait chercher à jouer un rôle plus important au Moyen-Orient. Pour Israël, cela pourrait poser un dilemme : s’il refuse l’implication de la Chine dans les pourparlers de paix, cela pourrait nuire à ses relations avec la Chine et renforcer les liens de Pékin avec les Palestiniens et l’Iran.

David Levy