Jacques Benillouche : Hommage à un journaliste engagé et intègre.
La disparition de Jacques Benillouche laisse un grand vide parmi ses nombreux lecteurs et auditeurs des radios où il se distinguait par sa clarté sans compromis. Doté d’une grande ouverture d’esprit, il faisait confiance à la modernité, à la science dans une ère où les charlatans dispensent leurs leçons. Son courage était également indéniable, notamment lorsqu’il a fait son Alya à un âge avancé.
Mais ce courage lui a également permis une remise en question continue, ce qui l’a conduit à mener plusieurs vies dans les trois pays où il a résidé : la Tunisie, son pays natal, la France, où il a été successivement professeur de physique-chimie, puis ingénieur formé par IBM, travaillant pour cette dernière pendant une décennie avant de créer ses propres entreprises et de diriger un groupe d’une centaine de salariés ; et finalement Israël, où il s’est installé en 2007 pour se consacrer au journalisme. Il a relaté cela dans un article sur son blog.
Défenseur acharné du sionisme, il l’était bien avant son installation en Israël, ayant commencé à écrire ses premiers articles dans les années 60. Parallèlement à sa carrière, il est devenu un « journaliste autodidacte », formé par les pionniers de la presse francophone israélienne. En Israël, il a élargi ses horizons en collaborant avec différents médias, dont Guysen TV, aujourd’hui disparue, et la radio communautaire juive Judaïques FM, où il commentait l’actualité israélienne.
Installé en Israël depuis 2007, Jacques Benillouche a collaboré avec le Jerusalem Post en français, l’Impact et Guysen TV. En tant que journaliste indépendant, il a travaillé avec des médias francophones comme Slate.fr, radio Judaïques FM à Paris, et radio Kol-Aviv à Toulouse.
Depuis 2010, il animait le site Temps et Contretemps, qui publie des analyses concernant Israël, le judaïsme, la politique franco-israélienne et le Proche-Orient à partir d’articles exclusifs.
Déborah Tolédano