Israël envisage de reconnaître la domination du Maroc sur le Sahara occidental, une décision qui pourrait renforcer les relations diplomatiques.
Israël envisage de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental contesté, selon des responsables. Une source diplomatique a indiqué que cette décision pourrait conduire à une mise à niveau complète des relations diplomatiques entre Israël et Rabat. Alors que le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre israélien s’est rendu à Rabat pour discuter de cette question, le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie intégrante de son territoire, tandis que le front Polisario, soutenu par l’Algérie, demande un État indépendant dans la région.
La reconnaissance par Israël de la domination du Maroc sur le Sahara occidental pourrait entraîner une mise à niveau complète des relations diplomatiques entre les deux pays, selon une source diplomatique. Cela pourrait se traduire par une transformation des bureaux de liaison actuels en ambassades et l’établissement d’un pacte de libre-échange. Bien que le ministère israélien des Affaires étrangères ait refusé de commenter la question, une source proche du cabinet de Netanyahu a confirmé que la question était en cours de discussion au sein du Conseil de sécurité nationale d’Israël. Des rencontres entre les responsables israéliens et marocains ont déjà eu lieu, mais aucun détail n’a été divulgué.
La diplomatie marocaine cherche à obtenir un soutien pour sa position sur le Sahara occidental, et la reconnaissance de la domination marocaine par l’ancien président américain Donald Trump a renforcé sa position. Le Maroc espère maintenant obtenir le soutien d’autres puissances occidentales pour son plan d’autonomie dans la région. Le ministre israélien des Affaires étrangères a également annoncé que les ministres des pays de l’Accord d’Abraham se réuniraient au Maroc dans les semaines à venir, renforçant ainsi les liens entre Israël et le Maroc.
Cette reconnaissance pourrait poser un défi pour les États-Unis qui n’ont pas encore concrétisé leur engagement d’ouvrir un consulat américain dans la région. En revanche, vingt-huit autres pays, dont les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont déjà ouvert des consulats à Dakhla ou à Laayoune, une autre ville de la région. Le soutien de ces pays, notamment ceux du Golfe, à la revendication de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental renforce la position diplomatique du pays.
David Lévy