Un nouveau cas tragique de suicide en milieu scolaire soulève des questions sur le boycott en Israël.
Dans une triste répétition d’un scénario qui est devenu trop familier, une jeune écolière israélienne s’est suicidée suite à des problèmes d’intégration à l’école et à un boycott persistant de la part de ses camarades de classe. Victoria Bilder, 14 ans, élève en huitième année à l’école Ort Kramim à Karmiel, est le deuxième cas de suicide en milieu scolaire à cause de ce problème en un mois seulement.
Selon les informations disponibles, Victoria a vécu une expérience traumatisante de boycott à l’école. Avant son décès, elle a publié une vidéo sur TikTok, pleurant et partageant ses difficultés face à l’isolement et au rejet qu’elle ressentait de la part de ses camarades de classe. « Personne dans la classe ne m’a acceptée et ne veut pas me parler », a-t-elle déclaré dans la vidéo.
Le jour de son suicide, Victoria avait décidé de rester chez elle pendant que ses parents rendaient visite à un parent hospitalisé. « Tu y vas, j’irai lui rendre visite demain », avait-elle dit à ses parents, des mots qui seraient malheureusement ses derniers. À leur retour à la maison, ses parents ont découvert Victoria sans vie. Les secours appelés sur les lieux n’ont eu d’autre choix que de constater son décès.
Ce drame marque le deuxième incident de ce type en moins d’un mois. Le 12 mai, une autre écolière de 14 ans avait été retrouvée sans vie à son domicile dans la rue Eliyahu Krause à Holon. Selon les enquêteurs, la jeune fille avait été victime de graves persécutions et de boycott en classe et, incapable de supporter davantage d’humiliation, s’était jetée du toit de sa maison.
Ces deux tragédies soulèvent des questions urgentes sur le bien-être des élèves dans les écoles israéliennes et la nécessité d’aborder sérieusement le problème du boycott et du harcèlement en milieu scolaire. Elles servent également de rappel tragique que derrière les statistiques et les rapports, il y a de vraies personnes, souvent des enfants, qui souffrent en silence.
En ce moment de chagrin, la communauté pleure la perte de Victoria, qui laisse derrière elle des parents dévastés et trois frères et sœurs. Alors que nous pleurons Victoria et l’autre jeune fille non identifiée, il est essentiel que nous nous engageons tous à lutter contre le boycott et le harcèlement dans nos écoles et à veiller au bien-être de chaque élève.
David Lévy