Sur la scène diplomatique internationale, Israël n’a pas beaucoup d’amis, on le sait. Et voici qu’une personnalité hors du commun, Nikki Haley, de son nom de jeune fille Nimrata Nikki Randhawa, fille d’émigrés hindous, devenue à 38 ans la première et la plus jeune gouverneur femme de Caroline du Sud, nous aime… Et comment ne pas aimer en retour cet être de qualité, « dame de fer » au parcours exceptionnel, qui dit ses vérités sans s’émouvoir, quel que soit le public devant lequel elle se trouve.
Étoffe d’une présidente
Aujourd’hui, à 50 ans, elle est devenue une candidate très probable à la présidence des USA pour 2024. Son itinéraire est impressionnant et lui donne toutes les chances d’atteindre le haut du podium : la popularité de Trump bat de l’aile, et si elle décide de poser sa candidature, elle deviendra avec Ron DeSantis, – le jeune et prometteur gouverneur de Floride -, l’étalon favori de la course à la Maison-Blanche du côté républicain. Haley, diction impeccable, habillée avec goût et élégance, choisie par Trump entre 2017 et 2018 pour être l’ambassadrice des USA à l’ONU, dénonce avec fougue devant le Conseil de Sécurité, le venimeux narratif anti-israélien et sa traînée d’hypocrisie, de mauvaise foi et de mensonges.
Les véritables données historiques du conflit israélo-palestinien, Haley les a étudiées avec minutie et rigueur, ce qui lui permet de s’attacher aux faits lorsqu’elle défend Israël : en 1947, le Plan de partage de la Palestine propose une solution basée sur deux États, avec Jérusalem sous contrôle international. La partition est acceptée par les dirigeants juifs, mais rejetée par les arabes, opposés à toute présence juive indépendante sur le territoire. Les arabes prennent les armes au lendemain de la Déclaration de l’Indépendance de l’État hébreu : à peine né, le pays est déjà en guerre. La direction arabe exhorte les habitants palestiniens à quitter le pays, pensant reconquérir le territoire en un clin d’œil pour faire revenir ces populations une fois le conflit terminé ; au lieu de choisir un statut d’hommes libres sur la terre qui leur avait été impartie, en toute souveraineté, comme on le leur proposait, le leadership arabe se fourvoie et 711 000 palestiniens se trouvent en exil, accueillis au compte goutte ou pas accueillis du tout par les pays voisins. Le problème palestinien est né.
Le narratif du « méchant envahisseur sioniste », savamment entretenu par les dirigeants arabes, entraînera une victimisation et un larmoiement sans fin des palestiniens, cautionnant des attentats meurtriers. L’Europe, adoptera elle aussi à bras ouverts cette réécriture historique où le Juif devient l’agresseur, mais pour une autre raison : celle de calmer sa conscience sur ses propres exactions contre les Juifs lors des années noires de 39-45 d’une part, et de l’autre pour maintenir des relations avec le bloc puissant des pays arabes.
Source : LinkedIn – Binyamin Benhamou Président de Torah-Box