Israël estime que le Hezbollah attaquera cette semaine
Alors que les tensions montent en Israël, les autorités s’attendent à une réponse imminente du Hezbollah après l’assassinat de Fouad Shukar, un haut commandant de l’organisation chiite. La situation est d’autant plus critique que les responsables de la sécurité israélienne estiment que cette riposte pourrait se produire dans les prochains jours, coordonnée avec l’Iran. La présence du général Charles Brown, chef d’état-major interarmées des États-Unis, qui effectue une tournée dans la région, y compris en Israël, souligne l’importance de ces développements pour la stabilité régionale.
En Israël, le gouvernement est en état d’alerte maximale. Des consultations ont eu lieu entre le Premier ministre, le ministre de la Défense, et les hauts responsables de la sécurité pour évaluer les réponses possibles à une attaque du Hezbollah. Israël a déjà averti que toute attaque sur Tel-Aviv entraînerait des représailles sévères contre Beyrouth et d’autres infrastructures vitales du Liban et du Hezbollah. L’armée israélienne (Tsahal) reste prête à répondre à toute éventualité, bien que les consignes pour les civils n’aient pas encore été modifiées.
Les négociations en cours au Caire, visant à parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages, ajoutent une couche de complexité à la situation. Le Hezbollah pourrait utiliser l’échec de ces pourparlers comme prétexte pour justifier une attaque. Le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a affirmé que l’armée se prépare à une semaine décisive, marquée par des combats à Gaza et sur la frontière nord, avec une vigilance accrue tant en attaque qu’en défense.
Par ailleurs, la coordination entre le Hezbollah et l’Iran est évidente, l’Iran jouant un rôle clé en arrière-plan. Le commandant des Gardiens de la Révolution iraniens, Hossein Salami, a déclaré que des nouvelles pourraient bientôt être attendues, ce qui renforce l’idée d’une action imminente contre Israël. Dans le même temps, des cérémonies chiites importantes se profilent au Liban, suscitant des craintes quant à l’éventualité d’une mobilisation de masse pouvant servir de couverture à une attaque.
En parallèle, les négociations au Caire, auxquelles une délégation du Hamas assiste sans participation active, semblent dans l’impasse, notamment en raison de l’insistance du Hamas pour un retrait total de Tsahal de l’axe de Philadelphie. Israël, de son côté, refuse cette concession, ce qui rend probable un échec des pourparlers et une escalade militaire.
Face à cette situation volatile, Israël continue de cibler les positions du Hezbollah, avec environ 70 cibles attaquées ces derniers jours, incluant des entrepôts d’armes et des installations stratégiques. Tsahal affirme avoir éliminé plus de 20 terroristes, y compris des commandants clés, réduisant ainsi les capacités offensives du Hezbollah. Malgré ces efforts, les autorités israéliennes restent préoccupées par la sécurité des civils, particulièrement ceux résidant dans le nord du pays, exhortant la population à rester vigilante.
L’avenir immédiat s’annonce incertain, marqué par une possible intensification des hostilités si les négociations au Caire échouent. La situation demeure explosive, avec une région sur le fil du rasoir, où chaque mouvement pourrait déclencher une conflagration plus large.
David Lévy