Israël : Arrestation de 15 mineurs pour un viol collectif sur une adolescente de 15 ans
Un crime effroyable a secoué le nord d’Israël. La police israélienne a annoncé l’arrestation de 15 mineurs soupçonnés d’avoir participé à des viols répétés sur une jeune fille de 15 ans. Cette affaire, qui a choqué l’opinion publique, met en lumière la persistance des violences sexuelles au sein de la société israélienne.
L’enquête, entamée il y a un mois après le dépôt d’une plainte, a été menée dans le plus grand secret par les forces de police. Ce dimanche, plusieurs suspects devaient être entendus, et les autorités ont annoncé leur intention de demander une prolongation de leur détention.
« Les mots manquent face à cette affaire troublante », a déclaré Tal Hochman, directrice exécutive du Réseau des femmes israéliennes (IWN). L’organisation appelle le procureur de l’État à traiter ce crime avec la plus grande sévérité, qualifiant les actes des suspects d’une gravité extrême.
Pour Tal Hochman, cette affaire reflète une problématique trop souvent négligée. « Nous sommes constamment concentrés sur les menaces extérieures, mais les violences sexuelles se produisent ici, chez nous. En tant que société, nous ne pouvons pas détourner les yeux. »
L’IWN plaide pour que les coupables soient sanctionnés avec la peine maximale prévue par la loi, non seulement pour rendre justice à la victime, mais aussi pour dissuader de futurs agresseurs. L’organisation insiste également sur la nécessité d’un changement profond dans le système éducatif israélien, pour inculquer des valeurs de respect et de tolérance zéro envers les violences sexuelles.
Hagit Peer, présidente de l’association Na’amat, a pointé du doigt le rôle du ministère de l’Éducation dans la prévention de ces drames. « Le ministre de l’Éducation reste silencieux face à des cas d’agressions sexuelles aussi graves. Il est urgent de lancer une campagne de sensibilisation dans les écoles. L’éducation est la clé pour prévenir ces crimes, au-delà des sanctions judiciaires », a-t-elle déclaré.
Peer a également critiqué les priorités du ministère, estimant que les violences faites aux femmes et aux enfants sont reléguées au second plan. « Chaque jour, un nouveau cas atroce nous rappelle que l’éducation doit être au cœur de la prévention », a-t-elle ajouté.
Les statistiques témoignent de l’ampleur du problème. En 2022, 50,3 % des victimes ayant déposé plainte auprès des centres d’aide aux victimes de viol en Israël étaient des mineures. Parmi elles, 27 % avaient entre 13 et 18 ans. Les infractions sexuelles commises en groupe, bien que plus rares, représentent tout de même 2 % des cas signalés.
Cette affaire tragique révèle à nouveau l’urgence de renforcer les mécanismes de prévention et de protection contre les violences sexuelles en Israël. Si les suspects doivent être jugés et sanctionnés avec rigueur, il est tout aussi impératif d’adopter une approche proactive. Éducation, sensibilisation et tolérance zéro doivent devenir les piliers d’une stratégie nationale pour combattre ce fléau.
Alors que la justice suit son cours, cette affaire devrait inciter les autorités à prendre des mesures concrètes pour éviter que de tels drames ne se reproduisent. La société israélienne ne peut rester indifférente face à cette réalité.
David Lévy