Le chef de la police israélienne ordonne une enquête sur un officier qui a frappé un manifestant avec une matraque.

Des vidéos de la manifestation montrent qu’un policier à cheval a frappé plusieurs fois une femme avec une matraque.

Le chef de la police israélienne, Kobi Shabtai, a ordonné dimanche au chef du district de Tel Aviv, Ami Eshed, d’enquêter sur l’incident de samedi soir au cours duquel un policier a frappé un manifestant avec sa matraque lors de la manifestation contre la réforme judiciaire à Tel Aviv.

Après l’incident, la présidente travailliste Merav Michaeli a demandé dans une lettre à Shabtai que l’on s’occupe du policier.

« Selon des rapports et des vidéos qui ont été publiés, lors de la manifestation de ce soir, un incident extrême a eu lieu où un policier a violemment attaqué un manifestant », a-t-elle écrit. « C’est un scandale, et je vous demande d’agir par tous les moyens pour vous assurer que l’incident est pris en charge sévèrement et que ce genre d’incidents ne se reproduise pas. »

Shabtai a également ordonné aux officiers montés d’avoir des caméras sur leurs casques pour enregistrer les futurs incidents de ce type pour une plus grande clarté dans les enquêtes.

La police israélienne a affirmé que la manifestante attaquée avait frappé le cheval avec sa pancarte d’une manière qui mettait en danger à la fois la monture et son cavalier . Ils ont également envoyé des photos qui, selon eux, montraient le côté du cheval qui avait des coupures.

La femme qui a été agressée a été identifiée comme étant Yael Reuveni, une thérapeute qui travaille dans des écuries. Reuveni a affirmé que les coupures sur le cheval avaient été causées par les éperons de l’officier d’équitation .

« Le policier cherchait quelqu’un sur qui évacuer sa frustration », a-t-elle déclaré à N12. « Il a trouvé le maillon faible, et c’est là qu’il a choisi de se concentrer, de me bloquer et de me frapper. »

Elle a ajouté que les accusations de la police selon lesquelles elle avait mis le cheval en danger étaient ridicules.

« Je travaille avec des chevaux en tant que thérapeute », a-t-elle déclaré à N12. « La dernière chose que je ferais serait d’attaquer un cheval. J’ai tenu une pancarte en carton devant moi pour me protéger du cheval après qu’il m’ait marché sur la jambe, et le policier a continué à me frapper avec sa matraque. »

Que montrent les images ?
Des vidéos de l’incident montrent Reuveni marchant avec un autre homme sur l’autoroute Ayalon, suivi de près par un policier à cheval qui est ensuite rejoint par un autre. On peut voir le policier frapper plusieurs fois Reuveni avec sa matraque, et à un moment donné, on peut la voir trébucher. Alors que Reuveni peut être vue dans des vidéos tenant une pancarte, l’angle ne permet pas de savoir si elle a réellement frappé le cheval avec.

« Je n’ai vraiment pas aimé les images », a déclaré dimanche matin le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir. « A mes yeux, c’est très grave, et peu importe que [le manifestant] soit de gauche ou de droite, pour ou contre la réforme judiciaire. »

Il a ajouté qu’il ne voyait pas de raison justifiée pour que Reuveni soit battu avec une matraque et qu’il demandera une explication.

Source : jpost.com