La police israélienne et le bureau du procureur général s’attendaient à ce que le Premier ministre Benjamin Netanyahu démissionne de ses fonctions après avoir été accusé de corruption, fraude et abus de confiance en 2019.
Selon l’ancien chef de la police Roni Alsheich. Dans une interview accordée à la radio militaire, Alsheich a déclaré que personne n’aurait pu deviner que Netanyahu ne démissionnerait pas, car il s’attendait à ce que le Premier ministre suive l’exemple de ses prédécesseurs en démissionnant après que des enquêtes criminelles aient été signalées.
Cependant, la réaction politique à ces commentaires ne s’est pas fait attendre. Les députés et ministres de la coalition gouvernementale ont vivement critiqué Alsheich, qualifiant ses remarques de tentative de coup d’État flagrant. Les législateurs de droite ont accusé l’ancien chef de la police de participer à une conspiration visant à renverser le gouvernement de droite et Netanyahu lui-même.
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a qualifié ces commentaires de jour triste pour l’État d’Israël, affirmant que de nombreuses personnes se sont réunies pour mener à bien un coup d’État contre la démocratie. D’autres responsables ont exprimé leur inquiétude quant aux conséquences de telles accusations sur l’État de droit démocratique et ont souligné que la politique de renversement des gouvernements par le biais d’inculpations est une menace dangereuse pour la démocratie.
En réponse, le parti Likoud, dirigé par Netanyahu, a demandé à la police d’ouvrir une enquête sur l’ancien chef Alsheich afin de révéler les véritables motifs derrière les inculpations portées contre le Premier ministre. Toutefois, l’ancien procureur général Avichai Mandelblit a démenti ces accusations, affirmant que le mandat de Netanyahu en tant que Premier ministre n’était pas pertinent pour le processus décisionnel concernant les affaires pénales et que la décision d’inculper Netanyahu avait été prise après le départ d’Alsheich de la police.
Cette controverse souligne la tension politique qui entoure les poursuites judiciaires contre Netanyahu. Alors que certains estiment que les accusations doivent être traitées conformément à l’État de droit et à la lutte contre la corruption, d’autres voient ces procès comme une tentative de déstabiliser le gouvernement en place. La question de la démission de Netanyahu reste un sujet de débat intense en Israël, alimentant les divisions politiques et la polarisation de la société.
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