Eliminations de Commandants du Hezbollah lors d’une Frappe Aérienne Israélienne : Une Opération Stratégique de Tsahal
L’armée israélienne a confirmé l’élimination d’Ibrahim Aqil, une figure clé du Hezbollah, ainsi que de quinze autres hauts commandants de la redoutée force Radwan, lors d’une frappe ciblée à Beyrouth. Cette opération, minutieusement planifiée et exécutée par l’armée de l’air israélienne, a eu lieu vendredi soir dans le quartier de Dahieh, et visait une réunion stratégique de ces leaders militaires. Tsahal a publié un communiqué officiel samedi après-midi pour annoncer la réussite de cette attaque, résultat d’une coopération étroite entre les services de renseignement et les forces aériennes israéliennes.
Parmi les victimes, se trouvait Abu Hassan Samir, un personnage influent au sein du Hezbollah, en charge de l’entraînement des troupes de la force Radwan. Acteur majeur dans la planification des incursions contre Israël, il avait également contribué à la consolidation des forces du Hezbollah dans le sud du Liban. Samir a occupé plusieurs postes importants au sein de l’organisation, notamment celui de commandant de la force Radwan pendant près d’une décennie, avant de laisser sa fonction au début de 2024. Il fut l’un des cerveaux du projet « Conquérir la Galilée », une stratégie visant à prendre pied sur le territoire israélien.
L’attaque a également coûté la vie à d’autres figures notoires de la force Radwan, telles que Samer Abdul-Halim Halawi, responsable de la zone côtière, Abbas Sami Maslamani, en charge de la région de Qana, et Abdullah Abbas Hajazi, commandant dans la région de Ramim. Chacun de ces leaders militaires avait orchestré et supervisé des opérations offensives contre Israël au fil des années. Hassan Hussein Madi, opérant dans la zone du mont Dov, et Muhammed Ahmad Reda, responsable d’Al-Khiam, figuraient aussi parmi les commandants éliminés.
En outre, cette frappe a touché des éléments centraux du quartier général de la force Radwan, dont Hassan Yussef Abad Alssatar, responsable des tirs de roquettes, et Hussein Ahmad Dahraj, chef d’état-major de la force. Ces deux hommes jouaient un rôle essentiel dans la gestion des opérations militaires et le transfert d’armes, renforçant la capacité de nuisance du Hezbollah.
Cette opération israélienne, qui a ciblé des figures stratégiques du Hezbollah, s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes à la frontière israélo-libanaise. Les activités militaires du Hezbollah, notamment via la force Radwan, ont posé une menace constante pour la sécurité d’Israël. L’élimination de ces commandants pourrait donc affaiblir considérablement les capacités opérationnelles de l’organisation chiite, qui a été un acteur clé dans les attaques et infiltrations contre le territoire israélien.
Israël, par cette frappe, a envoyé un message fort, démontrant sa capacité à atteindre des cibles cruciales même dans des zones hautement protégées et au cœur du territoire libanais. Le bilan de cette opération pourrait avoir des répercussions significatives sur les dynamiques militaires dans la région, en particulier sur les futures actions du Hezbollah contre Israël.
David Lévy
