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Détenus administratifs; les familles luttent pour leurs libérations

Les familles des détenus administratifs, dont les amis ont été assassinés lors de l’attaque terroriste près d’Eli, ont décidé de lancer une lutte pour annuler les mandats d’arrêt administratifs qui les maintiennent en détention.

Lors d’une conférence de presse tenue avec leurs avocats de l’organisation de défense Honenu, Adi Kedar et Nati Rom, les familles ont appelé les membres du gouvernement à retirer immédiatement ces mandats et à cesser de persécuter les habitants de Judée-Samarie.

Les témoignages des familles présentes lors de la conférence de presse étaient empreints d’une profonde détresse et d’une frustration croissante face au traitement réservé à leurs proches détenus. Dani Schusterman, de Raanana, dont le fils fait partie des détenus, a exprimé son désarroi face à la situation. Il a déclaré que son fils avait été arrêté et détenu pendant cinq jours sans qu’ils puissent le voir. Bien qu’un juge ait décidé de le libérer, le Shin Bet et la police ont émis un ordre de rétention sans preuve tangible. Schusterman a souligné son soutien à la démocratie mais a critiqué le contournement du système judiciaire par la police, mettant en garde contre les effets psychologiques néfastes que cela pourrait avoir sur les détenus.

Yehudit Lobitsky, de Yad Binyamin, dont le fils est également en détention administrative, a exprimé sa colère en déclarant que cela ne correspondait pas à l’idée de démocratie. Elle a dénoncé le fait que son fils avait été condamné à six mois de prison sans procès et qu’on lui avait refusé une rencontre avec un avocat. Lobitsky a également fait allusion à l’implication des États-Unis, affirmant que son fils était devenu une victime du système sans avoir eu droit à un procès. Elle a appelé tous ceux qui se soucient de la démocratie et des colonies à s’élever contre ces pratiques et à cesser de soutenir le gouvernement actuel.

Les avocats des familles, Adi Kedar et Nati Rom, ont exprimé leur surprise quant à la délivrance de ces mandats d’arrêt administratifs. Ils ont souligné qu’il n’y avait aucune preuve justifiant la détention des détenus et ont critiqué l’incohérence des actions du ministre de la Défense. Ils ont rappelé qu’il y a environ deux ans, lors de situations similaires, un ministre de la Défense d’un gouvernement différent avait annulé les mandats d’arrêt administratifs. Les avocats ont déploré le traitement inadéquat réservé aux détenus pendant leur détention par le Shin Bet et ont dénoncé le caractère punitif de ces mandats pour les familles.

Adi Kedar a conclu en affirmant qu’ils se battront et iront jusqu’à la Cour suprême pour demander l’annulation de ces mandats d’arrêt administratifs. Selon lui, ces mandats ont été émis pour des considérations extérieures et constituent un cadeau pour la gauche et les anarchistes, alimentant ainsi les tensions politiques et les critiques à l’encontre du gouvernement. Les avocats ont souligné le besoin de respecter les principes fondamentaux de la démocratie et de garantir les droits légaux des détenus, notamment l’accès à un procès équitable et à une représentation juridique adéquate.

La lutte des familles des détenus administratifs pour annuler ces mandats d’arrêt administratifs soulève des questions importantes sur l’équilibre entre la sécurité nationale et le respect des droits individuels. Alors que les autorités cherchent à prévenir les actes terroristes et à protéger la population, il est essentiel de s’assurer que les mesures prises respectent les principes démocratiques et les garanties juridiques.

Cette affaire met également en lumière les divisions et les tensions persistantes entre les différentes parties prenantes au conflit israélo-palestinien. Les familles des détenus affirment que les mandats d’arrêt administratifs sont utilisés pour réprimer les habitants de Judée-Samarie, tandis que le gouvernement soutient qu’il s’agit de mesures nécessaires pour garantir la sécurité. Cette divergence d’opinions souligne l’importance de trouver des solutions durables et équilibrées pour parvenir à la paix et à la stabilité dans la région.

Il reste à voir quelle sera l’issue de cette lutte engagée par les familles des détenus administratifs. La question des mandats d’arrêt administratifs et de leur validité continue de susciter un débat intense et de diviser les opinions. La voie à suivre devra être fondée sur le respect des droits de l’homme, la recherche de la justice et la quête d’une solution pacifique à long terme pour toutes les parties concernées.

Déborah Tolédano

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