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Cette Cérémonie du 7 octobre non officielle à Tel Aviv

Cérémonie alternative du 7 octobre à Tel Aviv : Un rassemblement en mémoire des victimes du pogrom du Hamas

Tel Aviv se prépare à accueillir des dizaines de milliers de personnes pour une cérémonie alternative marquant le premier anniversaire de l’attaque meurtrière perpétrée par le Hamas le 7 octobre de l’année dernière. Organisée par les familles des victimes, cette commémoration se veut une réponse à l’événement officiel supervisé par le gouvernement, auquel ces familles ont choisi de ne pas participer.

La cérémonie se déroulera dans le parc Yarkon de Tel Aviv et sera animée par Hanoch Daum, un écrivain et humoriste bien connu, ainsi que Rotem Sela, actrice et présentatrice populaire. Les organisateurs ont souhaité créer un espace de recueillement, où les familles endeuillées, les proches des otages et les résidents des communautés frontalières de Gaza pourront partager leurs témoignages et leur douleur.

Les discours seront prononcés par ceux qui ont été directement touchés par le massacre du 7 octobre, tandis que plusieurs artistes israéliens de renom se produiront sur scène pour exprimer leur solidarité. Bien que la liste des artistes ne soit pas encore confirmée, Idan Amedi et Aviv Gefen, deux figures emblématiques de la scène musicale israélienne, ont déjà manifesté leur soutien à l’initiative.

La décision de confier l’organisation de la cérémonie officielle à la ministre des Transports, Miri Regev, a suscité de vives critiques, notamment de la part des familles des victimes. Regev a rejeté ces critiques en les qualifiant de « bruits », et a comparé cette cérémonie alternative à un événement israélo-palestinien controversé, critiqué par la droite israélienne.

En réponse aux déclarations de Regev, Hanoch Daum a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, affirmant sa volonté de présenter la cérémonie alternative. Il a souligné que cet événement sera un moment de rassemblement pour tous les Israéliens, indépendamment de leurs opinions politiques ou religieuses.

L’organisation de cette cérémonie alternative reflète le mécontentement de nombreuses communautés, notamment celles situées à la frontière de Gaza, qui accusent le gouvernement de ne pas avoir assumé ses responsabilités lors du massacre et de les avoir abandonnées dans les jours qui ont suivi.

Face à cette situation, le président Isaac Herzog avait proposé de prendre en charge la cérémonie officielle à la résidence présidentielle, dans un cadre apolitique. Toutefois, Regev a insisté pour maintenir l’événement sous sa direction, accusant Herzog de « prendre parti » dans cette controverse.

L’événement officiel du gouvernement, qui se tiendra à Ofakim, sera filmé mais ne sera pas diffusé en direct, afin de ne pas entrer en concurrence avec les cérémonies locales. La décision de ne pas inviter de public a été justifiée par la difficulté de réunir toutes les victimes et leurs familles dans un seul lieu.

Cette divergence sur la manière de commémorer une tragédie nationale montre les fractures profondes au sein de la société israélienne, mais aussi la volonté de nombreux citoyens de se réunir pour se souvenir, malgré les tensions politiques.

David Lévy

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