Avi Maoz, figure politique israélienne, est en voie de réintégration au sein du gouvernement et devrait être désigné à la tête de la « Jewish Identity Authority ».
Cette nomination attendue survient suite au vote favorable de Maoz pour le budget national 2023-2024 la semaine passée. Cependant, cette manœuvre n’est pas sans soulever de vives réactions.
Dudi Amsalem, du parti Likoud et liaison ministérielle à la Knesset, a démenti l’existence d’un tel arrangement. De son côté, Merav Ben-Ari, députée de Yesh Atid, a laissé entendre sur Twitter que le retour de Maoz au gouvernement ne serait pas un simple hasard. Ben-Ari a ainsi exprimé son intention de solliciter le procureur général pour enquêter sur cette situation.
Rappelons que Avi Maoz avait quitté ses fonctions gouvernementales en février dernier, affirmant que l’accord de coalition entre son parti, Noam, et le Likoud n’avait pas été respecté. Selon le projet qui doit être présenté au cabinet, le gouvernement prévoit de définir un budget spécifique pour l’Autorité de l’identité juive. Ce budget serait fixé à 120 millions de shekels pour 2023 et augmenterait à 165 millions de shekels pour 2024.
Le gouvernement a établi quatre objectifs majeurs pour l’Autorité d’identité juive : « Renforcer l’identité juive par le biais de divers projets, incluant la recherche, le soutien financier, les subventions, et des initiatives communes entre différents groupes de population, dont les jeunes et les adultes, les personnes à besoins spécifiques, et d’autres populations ». Par ailleurs, l’Autorité se verra chargée de développer un « système de transparence pour les parents » concernant les programmes éducatifs externes dispensés dans les écoles, et de soutenir les établissements d’enseignement en matière d’identité nationale juive, tout en publiant des informations pertinentes sur ce sujet.
Lors de la publication initiale des accords de coalition entre le Likud et Noam en décembre, plusieurs municipalités avaient annoncé qu’elles ne permettraient pas l’inclusion de contenu anti-LGBT dans leur système scolaire. La proposition gouvernementale qui doit être approuvée souligne que l' »Autorité Juive de l’Identité Nationale » de Maoz opérera de manière indépendante du ministère de l’Éducation et que toute initiative qu’elle envisage de mettre en œuvre dans les écoles doit recevoir l’aval du ministre de l’Éducation.
Ce revirement marque un nouveau chapitre dans la carrière politique de Maoz, qui devra probablement faire face à une surveillance renforcée, en raison de ses positions controversées.
David Lévy