Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a signé des ordres d’arrestation administrative pour quatre Israéliens juifs à la suite des émeutes en Cisjordanie.
Ces mesures ont été prises en réponse à une escalade de la violence dans la région. Les résidents juifs de Judée Samarie ont mené des attaques de vengeance et des émeutes contre des villages palestiniens, ce qui a conduit le ministre de la Défense à prendre des mesures fermes.
Une source haut placée au sein de la Défense a souligné que les quatre individus étaient impliqués dans de multiples incidents violents depuis de nombreuses années, certains étant publics et d’autres secrets.
Chacun des quatre individus faisait déjà l’objet d’ordonnances restrictives concernant leurs déplacements autorisés, la source a ainsi laissé entendre qu’ils avaient enfreint les termes de ces ordonnances. De plus, ils ont tous continué à causer des dommages aux biens palestiniens au cours de la semaine passée.
La source a également déclaré que leurs attaques avaient provoqué l’incendie de voitures et mis en danger la vie de Palestiniens innocents. Certains des quatre individus avaient également commis des actes violents à l’encontre de l’armée israélienne (Tsahal) et d’autres forces de sécurité israéliennes par le passé.
Le Jerusalem Post a également appris que l’action de Gallant a été entreprise sur recommandation du Shin Bet (Agence de sécurité israélienne), qui a signalé le danger important que représentaient ces quatre individus. L’objectif est de prévenir une escalade de la violence.
De plus, Gallant a clairement indiqué qu’il ferait tout ce qui est nécessaire pour empêcher les attaques de vengeance et les émeutes menées par des Juifs. Il insiste sur le fait qu’Israël agira de manière plus exemplaire que ses ennemis et ne donnera aucune excuse valable à ses adversaires pour qu’ils utilisent la violence en guise de représailles, comme il l’a également mentionné au Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Cette action intervient peu de temps après que le secrétaire d’État américain Anthony Blinken ait exhorté Israël à faire davantage pour contenir les attaques de vengeance juives, qui se sont intensifiées ces dernières semaines en parallèle avec une augmentation des attaques terroristes palestiniennes contre les Juifs en Cisjordanie.
Actuellement, plus de 1 000 Palestiniens sont en détention administrative, mais il peut s’écouler des années sans qu’aucun Juif ne soit placé en détention administrative. Au cours des dernières années, un ou deux Juifs ont été brièvement détenus de cette manière, mais la dernière fois qu’autant de Juifs ont été détenus remonte aux meurtres par incendie criminel de la famille palestinienne Dawabshe à Douma en 2015.
La détention administrative prévoit un contrôle judiciaire et ne dépasse généralement pas trois à six mois, mais elle ne confère pas aux détenus tous les droits accordés à un accusé dans le cadre d’une procédure pénale. Parfois des preuves secrètes peuvent être présentées uniquement devant le tribunal, sans être divulguées à l’avocat de la défense, afin de préserver les sources et les méthodes de renseignement. Parfois, il peut y avoir des informations sur les actions d’un détenu, mais cela peut ne pas être considéré comme suffisant selon les normes générales du droit pénal.
La décision du ministre de la Défense de placer en détention administrative ces quatre Israéliens juifs est une mesure ferme visant à prévenir toute escalade de la violence et à empêcher les actes de vengeance et les émeutes. Cette action est également une réponse aux appels du secrétaire d’État américain pour une plus grande retenue de la part d’Israël dans les attaques de vengeance juives.
La détention administrative, bien qu’elle soit une mesure préventive, est soumise à un contrôle judiciaire et ne doit pas dépasser une durée de trois à six mois. Cependant, les détenus ne bénéficient pas de tous les droits accordés à un accusé dans une procédure pénale régulière.
La détention administrative est une mesure controversée, car elle permet de retenir des individus sans procès ni inculpation formelle. Cependant, elle est considérée comme un outil nécessaire pour prévenir les actes de violence et protéger la sécurité publique.
Dans ce cas spécifique, les quatre individus placés en détention administrative étaient déjà impliqués dans des incidents violents répétés, mettant en danger la vie des Palestiniens et causant des dégâts matériels. Les recommandations du Shin Bet ont renforcé la décision du ministre de la Défense.
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