Arrestation de colons liés aux émeutes de Yosh
Dans un développement lié aux récentes émeutes à Yosh, quatre colons ont été arrêtés par le Shin Bet, les autorités de sécurité intérieure israéliennes. Les jeunes hommes, tous dans la vingtaine, ont été emmenés pour interrogatoire et resteront en détention pendant le sabbat. Une ordonnance inhabituelle a été émise, les empêchant de rencontrer leurs avocats, ce qui a conduit à un appel devant le tribunal de district.
L’arrestation de trois colons a eu lieu jeudi soir en Samarie, suivie de l’arrestation d’un autre jeune homme juif vendredi 23 juin Le Shin Bet soupçonne ces individus d’être liés aux récents actes de violence à Turmos Aya et Hawara, qui ont fait suite à l’attaque mortelle perpétrée à Ali mardi dernier.
Une ordonnance extraordinaire a été émise contre les quatre suspects, justifiant l’interdiction de rencontrer un avocat par la crainte de perturber l’arrestation d’autres suspects et de compromettre l’enquête en cours. Les avocats de la défense ont immédiatement fait appel de cette ordonnance, arguant qu’elle violait les droits de leurs clients. Une audience urgente est en cours devant le tribunal de district pour contester cette interdiction.
Les autorités de sécurité considèrent qu’il existe un lien direct entre les événements récents et les troubles survenus à Hawara en février de cette année. Les émeutes violentes, les incendies criminels et les actes de vandalisme se sont répétés, menant à l’identification d’un groupe violent et idéologique au sein de la jeunesse des collines. Leur propagande et leurs appels à la violence suscitent de graves préoccupations quant à une possible escalade du terrorisme palestinien en Judée-Samarie. Ces facteurs ont motivé les arrestations rapides effectuées par le Shin Bet pour contenir la vague de violence dans les villages palestiniens.
Les avocats de la défense, représentant certains des suspects, ont exprimé leur indignation face à l’interdiction de rencontre imposée par l’ordonnance. Ils dénoncent cette violation des droits de l’homme et soulignent le manque d’accès à des conseils juridiques. Une demande a été déposée devant le tribunal de district pour exiger que le Shin Bet autorise les suspects à rencontrer leurs avocats.
L’affaire en cours suscite des inquiétudes quant à l’utilisation de mesures draconiennes contre les colons juifs, au lieu de lutter efficacement contre le terrorisme. Les avocats pointent du doigt les pratiques contestables et les ordonnances d’interdiction de réunion qui limitent les droits des individus. Ils appellent à un examen minutieux de ces actions et à un respect scrupuleux des droits des suspects.
Déborah Tolédano