Ancien député et chef de cabinet adjoint : « Faites des choses illégales, vous n’avez pas le choix »
Après Ehud Barak, c’est maintenant à Yair Golan d’appeler à la désobéissance civile, quel sera le prochain et ou ce mouvement va mener Israël ?
Yair Golan, ancien député du parti Meretz et ancien chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne, a récemment suscité la controverse en appelant à des actions illégales et à une désobéissance civile à grande échelle. Lors d’une interview sur Kan Reshet Bet, Golan a exprimé son mécontentement face au projet de réforme judiciaire en cours et a appelé les Israéliens à mener des activités illégales pour protester contre cette initiative.
Dans ses déclarations, Golan a déclaré : « À la lumière des tentatives d’élimination de la démocratie, nous créerons une opposition civile sans ambiguïté, et si nous finissons par atteindre un stade de désobéissance à grande échelle et non violente, c’est ce que nous ferons. » Il a également ajouté : « J’appelle d’ici : dans la limite du raisonnable et sans agir avec violence, faites aussi des choses qui sont illégales – il n’y a pas d’autre choix que de le faire. »
Ces propos ont rapidement fait réagir le Likoud, parti politique d’opposition en Israël, qui a exigé l’ouverture d’une enquête sur les déclarations de Golan, l’accusant d’incitation à la désobéissance civile par la violation de la loi. Dans un communiqué, le Likoud a déclaré : « Les déclarations d’incitation et de mutinerie de Yair Golan exigent qu’une enquête soit immédiatement ouverte – aujourd’hui. Quiconque viole la loi et appelle à la violation de la loi doit payer un prix – sinon l’état de droit n’a pas de sens. »
Le parti a également demandé au procureur général Baharav-Miara d’agir fermement contre ceux qui enfreignent la loi et l’ordre, ceux qui incitent à la mutinerie et qui cherchent à semer des troubles dangereux au sein de la société israélienne.
Les propos de Yair Golan ont été critiqués par certains pour avoir encouragé le non-respect de la loi, ce qui pourrait compromettre la stabilité et la cohésion sociale en Israël. La désobéissance civile est souvent utilisée comme un moyen légitime de protestation, mais l’appel à des actions illégales suscite toujours un débat sur les limites de la liberté d’expression et les responsabilités des personnalités publiques.
David Lévy