Biden qualifie l’élimination de Nasrallah de « mesure de justice » pour ses victimes
Le président américain, Joe Biden, a réagi fermement à l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne, décrivant cet événement comme une « mesure de justice » pour les innombrables victimes du dirigeant libanais. Nasrallah, souvent considéré comme la figure de proue de l’axe chiite et un acteur central dans les conflits impliquant Israël, a été responsable de la mort de nombreux civils, tant américains, israéliens que libanais, selon Biden.
Dans une déclaration faite samedi, Biden a réaffirmé le soutien inébranlable des États-Unis au droit d’Israël à se défendre contre les menaces posées par des groupes soutenus par l’Iran. Il a également annoncé avoir ordonné au secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, de renforcer la posture de défense des forces militaires américaines au Moyen-Orient. Cette décision vise à prévenir toute escalade militaire qui pourrait élargir le conflit régional, tout en dissuadant d’éventuelles agressions envers les forces américaines ou leurs alliés.
Tout en appuyant fermement l’action israélienne, Biden a insisté sur la nécessité de chercher des solutions diplomatiques pour apaiser les tensions croissantes dans la région, en particulier à Gaza et au Liban. Il n’a pas directement répondu aux menaces de représailles formulées par l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran, qui a promis de venger la mort de Nasrallah. Cependant, le président américain a souligné que son administration reste vigilante face aux développements en cours.
En réponse à l’assassinat de Nasrallah et aux tensions régionales qui en découlent, le département d’État américain a pris des mesures de précaution en ordonnant à certains employés de son ambassade à Beyrouth et à leurs familles de quitter le Liban. Ces décisions reflètent une préoccupation accrue pour la sécurité du personnel américain dans une région où l’instabilité pourrait s’intensifier à tout moment.
Le communiqué du département d’État a précisé que le personnel de l’ambassade devait désormais obtenir une autorisation préalable pour tout déplacement personnel. En outre, d’autres restrictions pourraient être mises en place sans préavis en fonction des menaces ou des conditions sécuritaires locales.
Bien que l’élimination de Nasrallah constitue un succès majeur pour Israël dans sa lutte contre les forces pro-iraniennes, elle a également suscité des craintes de répercussions à l’échelle régionale. Les États-Unis, par l’intermédiaire de Joe Biden, cherchent à limiter le risque d’une guerre élargie tout en soutenant les efforts de leur principal allié dans la région, Israël.
En dépit des tensions, Biden a réitéré l’engagement américain en faveur de solutions diplomatiques, affirmant que l’objectif à long terme reste de stabiliser la région par des négociations et d’éviter une spirale de violence incontrôlable.
La mort de Hassan Nasrallah, décrite par Joe Biden comme un acte de justice, pourrait marquer un tournant dans les dynamiques de pouvoir au Moyen-Orient. Si l’opération israélienne est saluée par les États-Unis, elle ouvre également la porte à des représailles et à une intensification des conflits, notamment entre Israël et les groupes soutenus par l’Iran. Alors que les forces américaines se préparent à toute éventualité, Biden a clairement exprimé son soutien à Israël tout en mettant l’accent sur une désescalade par des moyens diplomatiques.
David Lévy
Article écrit depuis Israël après Chabbat
