Jean-Michel Apathie créé la polémique après s’être exprimé sur l’antisémitisme.
Le journaliste politique a déclaré que « l’antisémitisme a disparu » en France, avant d’être contredit par la présentatrice Léa Salamé
Le commentaire du journaliste politique Jean-Michel Apathie sur l’antisémitisme en France a suscité une vive polémique récemment. Cette controverse s’ajoute à une autre déclaration controversée qu’il avait faite en 2020. Lors d’une interview accordée à France Inter cette année-là, il avait évoqué un « deux poids deux mesures » dans les critiques envers les Juifs et les musulmans.
Dans l’émission « Quelle Époque ! » sur France 2 samedi soir, Jean-Michel Apathie a déclaré que « l’antisémitisme a disparu. Vichy c’est oublié ». La présentatrice Léa Salamé a immédiatement réagi en soulignant que « l’antisémitisme n’a pas complètement disparu ». Les autres participants sur le plateau ont également réagi de manière critique.
Apathie a précisé que « dans la parole publique il n’y a plus d’antisémitisme », mais qu’il y avait à la place du « racisme ». Cependant, de nombreux internautes et personnalités politiques ont exprimé leur désapprobation face à cette déclaration.
De nombreux internautes ont fustigé ses propos, et parmi eux le député Renaissance Benjamin Haddad.
« Comment peut-on affirmer cela, de façon si péremptoire, après les dernières années, après Ilan Halimi, après Toulouse, Mireille Knoll, Sarah Halimi ? Alors que 40 % des actes racistes violents sont dirigés contre des Juifs ? », a-t-il écrit sur Twitter.
La question de l’antisémitisme en France est un sujet très sensible et controversé depuis de nombreuses années. Malgré les mesures prises pour lutter contre ce fléau, les actes antisémites continuent de se produire régulièrement dans le pays.
De nombreux analystes estiment que la France connaît une résurgence de l’antisémitisme, notamment en raison de l’augmentation du nombre d’attaques contre des Juifs et des symboles juifs ces dernières années. Selon une étude du Service de protection de la communauté juive (SPCJ), le nombre d’actes antisémites signalés en France a augmenté de 27 % en 2019 par rapport à l’année précédente.
Cette situation a conduit les responsables politiques et les défenseurs des droits de l’homme à prendre des mesures pour lutter contre l’antisémitisme en France. En février 2019, le gouvernement français a lancé un plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, doté de 100 millions d’euros sur trois ans. Ce plan vise à renforcer les moyens de la justice et des forces de l’ordre pour enquêter sur les actes racistes et antisémites et à sensibiliser le grand public à ces questions.
Malgré ces initiatives, de nombreux commentateurs estiment que la lutte contre l’antisémitisme en France est loin d’être gagnée. Certains soulignent que l’antisémitisme est souvent sous-estimé ou minimisé par les médias et les responsables politiques, ce qui contribue à perpétuer ce fléau.
Dans ce contexte, les déclarations controversées de Jean-Michel Apathie sur l’antisémitisme ont suscité l’indignation de nombreux observateurs. Beaucoup ont accusé le journaliste de minimiser l’importance de ce problème en France, en particulier compte tenu des attaques antisémites récentes dans le pays.
Cette controverse a ravivé le débat sur la manière dont les médias et les personnalités publiques traitent l’antisémitisme en France. Certains estiment que les commentaires d’Apathie illustrent une tendance plus large à minimiser ou à relativiser l’antisémitisme, ce qui peut nuire à la lutte contre ce fléau.
La question de l’antisémitisme en France reste un défi important pour les autorités et la société dans son ensemble. Pour lutter efficacement contre ce phénomène, il est crucial de reconnaître son importance et de prendre des mesures concrètes pour le combattre, tout en évitant de minimiser ou de relativiser sa gravité.
David Lévy